Après plusieurs mois d’absence, on revient sur une des raisons de ce silence: le burnout. On discute de ce qu’est le surmenage, comment il s’est manifestĂ© pour nous et comment on remonte la pente tout doucement. On y aborde Ă©galement quelques projets Ă venir.
[Epsi] Alors le burnout, c’est surtout exprimĂ© dans un contexte professionnel, c’est quelque chose qui est très liĂ© au travail et d’ailleurs quand on fait des recherches sur ce qu’est le burnout, c’est ce qu’on trouve: c’est un surmenage liĂ© au travail donc c’est trop travailler par rapport Ă ses capacitĂ©s et que ça mène Ă ce qu’on ne puisse plus rĂ©ussir Ă travailler autant, voire du tout, au moins pendant un temps. C’est quelque chose qui n’arrive pas que dans le contexte du travail en fait et donc le terme est utilisĂ© pour d’autres types de surmenage, donc de burnout. On entend parler de burnout autistique, on entend parler de burnout parental, etc, etc. Bref…
[K] De burnout militant.
[E] De burnout militant aussi, ouais. Mais donc en gros, l’idĂ©e gĂ©nĂ©rale c’est ça, c’est aller trop loin pendant trop longtemps vis-Ă -vis de ses limites, qu’elles soient corporelles, mentales, Ă©motionnelles, etc, voire souvent un mĂ©lange de tout ça, et en arriver Ă ce que ça craque et que ça fonctionne plus. VoilĂ .
[K] Est-ce que burnout, c’est un bon mot ou pas? Est-ce que c’est bien ou pas, enfin est-ce que c’est un mot bien choisi quand c’est pas dans le cadre du travail ou est-ce qu’il faudrait utiliser d’autres mots? J’en sais rien. Est-ce qu’on est, genre, experts en burnout? Pas du tout. Est-ce qu’on a plein de conseils Ă donner? Pas vraiment. Je pense que le but de cette vidĂ©o, c’est avant tout refaire une vidĂ©o alors que c’est un peu compliquĂ© de refaire du contenu après si longtemps sur autre chose parce que ça a l’air bizarre et en mĂŞme temps c’est compliquĂ© de parler de soi parce qu’on parle pas beaucoup de nous, mais voilĂ . C’est plutĂ´t “partage d’expĂ©rience” que “voici 15 tips pour sortir d’un burnout”.
[E] Du coup, si vous aviez toujours pas compris, une des raisons pour lesquelles on n’a pas fait de vidĂ©o depuis si longtemps, c’est parce qu’on a fait un burnout. C’est pas le premier et j’ai envie d’espĂ©rer le contraire mais je pense que ce ne sera pas le dernier. En fait, ça arrive souvent aux neuroatypiques de faire des burnouts. Comme je disais, il y a le burnout autistique par exemple. Mais ça arrive aussi très souvent chez les personnes traumatisĂ©es et chez les personnes qui ont un TDI par exemple. Parce que ça prend dĂ©jĂ Ă©normĂ©ment de ressources et donc ajouter des choses à ça, au fait de vivre avec des traumas ou essayer de “se soigner” entre guillemets, dans le sens de prendre soin de soi avec ses traumas, ça prend dĂ©jĂ beaucoup de ressources et donc il en reste pas beaucoup, des ressources, pour le reste de la vie. Et la vie, elle demande aussi beaucoup de ressources. Et donc voilĂ , c’est entre guillemets “pour ça”, entre autres, que les burnout sont frĂ©quents, notamment chez les personnes qui ont un TDI. Chez les personnes multiples en gĂ©nĂ©ral je pense, surtout qui ont des difficultĂ©s vis-Ă -vis de leur multiplicitĂ© ou qui ont un vĂ©cu en gĂ©nĂ©ral quoi. Et donc on aurait pu faire des vidĂ©os pendant mais ça aurait pas aidĂ© parce que faire des vidĂ©os Ă©tait dĂ©jĂ trop et on n’est pas du genre Ă parler de nos difficultĂ©s quand c’est encore difficile. LĂ on ne peut pas dire que c’est facile ou qu’on en est complètement rĂ©tablis, c’est pas le cas, mais suffisamment, j’ai envie de dire, pour refaire une vidĂ©o. Et je peux pas dire actuellement qu’on en fera une tous les 15 jours comme on faisait avant ou des trucs comme ça mais on va essayer d’en faire une au moins de temps en temps, de se redonner un peu un rythme tout doucement, sans en faire trop, voilĂ .
[K] Est-ce que tu as des trucs Ă dire personnels sur ton rapport au burnout?
[E] J’ai tendance Ă dire que c’est un truc que je vois pas venir. Après, identifier les signes d’un burnout, c’est compliquĂ© pour beaucoup de gens parce que justement on est trop pris dans les trucs qu’on a Ă faire et donc on n’a pas le temps de se pencher sur soi et sur le fait de se dire qu’il y a des signes avant-coureurs en fait, avant un burnout. Et donc souvent c’est un truc que je vois pas venir et je vais jusqu’au burnout parce que je vais trop loin. Et je pense que la dissociation n’aide pas et en plus, en tant que système, on a tendance Ă beaucoup se relayer et donc il y a des alters qui gèrent mieux, qui donnent un boost d’Ă©nergie quand il y a de la fatigue ou des trucs comme ça, et du coup ça va trop loin, genre pour le corps, au bout d’un moment. Je vais brièvement mentionner des signes avant-coureurs de burnout que je connais, que j’ai identifiĂ©s en tout cas chez moi, mais chez d’autres aussi je pense. Et c’est notamment la fatigue, l’impression d’avoir du mal Ă rĂ©flĂ©chir ou d’avoir plein de tâches et de jamais avoir de temps pour penser Ă soi. C’est souvent aussi beaucoup de stress, mais c’est pas comme ĂŞtre stressĂ© d’avoir beaucoup de tâches en cours, c’est un stress qui est plus profond, je trouve, qui est limite chronique en fait. Et puis t’as plein d’autres trucs quoi, des difficultĂ©s de sommeil, des maux de tĂŞte, des difficultĂ©s de concentration, des problèmes digestifs, enfin voilĂ le corps qui commence Ă lâcher quoi. Et bah souvent, en tout cas dans mon cas, il y a de la nervositĂ©, de l’anxiĂ©tĂ© mais… je suis fâchĂ©e, souvent, je me fâche plus vite, enfin Ă©motionnellement, c’est plus difficile Ă rĂ©guler. Et voilĂ . Et puis il y a un peu de plus en plus de lourdeur pour se lever pour faire les tâches. VoilĂ . Et donc c’est des signes que je connais, mais quand je suis dedans, j’y fais pas attention, j’y fais pas assez attention, je donne l’effort malgrĂ© tout jusqu’Ă ce que mon corps me dise “stop, c’est tout, je ne me lèverai pas, c’est fini”. VoilĂ .
[K] Du coup, moi j’ai fait un burnout professionnel en 2019 et qui en fait est un espèce de combo de- Je pense que ça a le plus impactĂ© ma vie professionnelle qui- bah je n’ai plus de vie professionnelle depuis. Mais je pense qu’en fait c’est clairement un burnout plutĂ´t liĂ© Ă l’autisme et Ă tout ce que le masking implique et du coup, il n’y a pas que l’autisme que je masque, y a tout ce qui est liĂ© Ă la multiplicitĂ© et Ă la dissociation aussi hein, mais burnout autistique est ce qui se rapproche le plus. Beaucoup plus que burnout professionnel mais en fait c’est plutĂ´t burnout de masking. En 2019. Et j’ai pas l’impression que ça m’Ă©tait arrivĂ© avant. Je pense qu’il y a un peu plein de types de vĂ©cu Ă©videmment, comme toujours. Mais je pense qu’il y a des gens qui ont souvent l’habitude, depuis toujours, d’ĂŞtre surmenĂ©s et que ce soit un peu en dents-de-scie, leur capacitĂ© Ă ĂŞtre actifs, Ă en faire trop, Ă ĂŞtre dĂ©passĂ©s, etc. Et moi j’ai vraiment pas ressenti ça avant 2019. Et je pense qu’un grand truc qui a aidĂ©, c’est que ma vie Ă©tait beaucoup plus morcelĂ©e et cadrĂ©e dans des petites durĂ©es ou dans des projets avec une dĂ©finition en temps plus claire, genre une demi annĂ©e scolaire et puis des vacances ou des projets avec des amis mais pas tout le temps, etc. Et le dĂ©but de ma vie professionnelle, c’Ă©tait ça, c’Ă©tait beaucoup de petits contrats. Et vraiment, moi j’ai craquĂ© quand j’ai Ă©tĂ© en CDI. Parce que je pense que le rythme, il Ă©tait tout le temps, et il y avait plus de pauses. Ce qui a vraiment Ă©tĂ© compliquĂ© pour moi, c’Ă©tait le fait qu’il n’y ait pas de fin. Je pense que mon cerveau, il peut tenir s’il sait jusque quand. Et mĂŞme si y a des signes de fatigue, mĂŞme si ma charge mentale est difficile, mĂŞme s’il y a plein de signes, en fait, qui pourraient me mener au burnout, je pense que si je sais jusque quand je dois tenir, je pense que je craque pas. Et je pense que quand j’ai Ă©tĂ© en CDI, ce qui s’est passĂ©, c’est vraiment ça. C’est: j’avais l’impression que je devais tenir toute ma vie. J’avais 25 ans et j’avais l’impression que je devais tenir pendant encore 40 ans. Et ça n’a pas marchĂ©. Et je pense que c’est un des trucs qui vient de se passer lĂ pour moi avec Partielles aussi, c’est que- je ne peux pas dire que Partielles c’est un CDI, mais ça l’est dans le sens oĂą il n’y a pas de date de fin. Et mĂŞme si c’est la succession de plein de petits projets, il y a toujours des choses qui viennent se rajouter, il y a toujours des nouvelles idĂ©es. Et, bah, tous les crĂ©ateurs-crĂ©atrices de contenu le diront, c’est compliquĂ© d’avoir le recul qu’il faut quand tu fais des trucs de chez toi, quand toutes tes conversations sont autour du sujet, quand tous tes potes parlent du sujet et du coup, ce n’est pas de la faute du tout de mon entourage, juste mes pensĂ©es sont tout le temps en lien avec Partielles et la multiplicitĂ©. Il n’y a pas un seul jour oĂą je parle pas multiplicitĂ©. Et c’est pas spĂ©cialement toujours que pour faire des trucs pour Partielles, mais c’est tout le temps lĂ , tout le temps prĂ©sent. Et je pense que c’est vraiment ça, le facteur qui a Ă©tĂ© dĂ©terminant dans le fait que ça devienne vraiment compliquĂ© et que ça tienne plus quoi, pour moi. Et voilĂ . Et Ă©videmment, enfin, tu vois, on entend tout le temps des trucs comme “c’est important, si tu fais du contenu sur le web, de prendre tes weekends” ou des trucs comme ça. Mais je ne sais pas si on n’a pas dĂ©jĂ fait une vidĂ©o sur des conseils sur “s’exposer sur internet” et que j’en ai dĂ©jĂ parlĂ© Ă ce moment-lĂ .
[E] Si, je pense.
[K] Je pense que j’en ai dĂ©jĂ parlĂ©, du coup je vous la mettrai dans le “i”, hĂ©sitez pas Ă aller la voir. Mais bref, j’ai vraiment l’impression qu’on a une façon respectueuse de gĂ©rer notre temps, notre Ă©nergie. On se met pas la pression si on est en retard d’une journĂ©e, c’est pas grave, on n’a pas un rythme par rapport Ă plein d’autres gens qui est hyper haut. On a vraiment rĂ©ussi Ă avoir un rythme qui est en adĂ©quation avec nos possibilitĂ©s, et je le crois toujours et je suis toujours sincère envers ça. Si on doit faire un parallèle avec un truc professionnel, c’est pas genre mon patron m’a donnĂ© trop de taf ou j’ai Ă©tĂ© mon propre patron et je me suis donnĂ© trop de taf. Non, je trouve qu’on a, enfin pour moi en tout cas, moi je trouve que j’ai Ă©tĂ© juste dans la façon de gĂ©rer mon temps et mes capacitĂ©s et que c’est pas cet aspect-lĂ . C’est pas une trop grande charge mentale pour moi qui a menĂ© au fait que ça aille plus. Je pense que c’est le truc de me dire il n’y a pas de fin, c’est parti pour toujours. Et du coup, dans un peu les signes que ça a amenĂ©s pour moi, que tu n’as pas mentionnĂ©s, et pourtant je sais que t’es d’accord avec moi, mais ce qui a Ă©tĂ© le plus marquant pour moi, plus encore que la fatigue, la perte de motivation, parce que je te dis, ça je pense vraiment que je peux le tenir sur la longueur. Mais pour moi ce qui est compliquĂ©, c’est la perte de sens.
[E] Oui.
[K] Je pense que, et peut-ĂŞtre que c’est pas bien et peut-ĂŞtre que c’est très ancrĂ© dans un monde et capitaliste et de personnes traumatisĂ©es, mais je peux vraiment tenir longtemps Ă continuer Ă abattre du travail, mĂŞme si j’en ai pas très envie, mĂŞme si je suis fatiguĂ©, mĂŞme si toutes ces choses, tu vois. Mais ouais, je perds pourquoi je le fais. Et j’y rĂ©flĂ©chis mĂŞme plus en fait. Le “pourquoi je fais ça”, “qu’est-ce que ça m’apporte” ne rentre plus du tout en compte. Genre c’est mĂŞme pas, et c’est en ça que je te rejoins sur le fait que c’est difficile de s’en rendre compte sur le coup, mais pour moi c’est mĂŞme pas que je me dis “ah mais de toute façon ça n’a aucun sens, mais j’ai pas le choix”, non, je me dis pas du tout ça. Juste l’aspect “qu’est-ce que ça apporte” disparaĂ®t. Et du coup c’est pas que je me sens obligĂ©, genre tu vois tous ces trucs-lĂ , juste je perds pourquoi je le fais et l’accès Ă la rĂ©flexion du fait qu’une autre possibilitĂ© est possible.
[E] Ouais, je vois ce que tu veux dire. Et je sais que moi personnellement, je pense que je l’ai senti arriver, enfin non je l’ai pas senti arriver justement c’est ce que je disais, mais- Des signes qu’il y a eu, ils sont arrivĂ©s vraiment longtemps avant. Je sais que c’est le genre de moment oĂą j’ai commencĂ© Ă plus rĂ©ussir Ă gĂ©rer les quelques communautĂ©s qu’on avait ouvertes. Tu vois, on avait un groupe Facebook, on avait un serveur Discord, des trucs comme ça. Et j’ai vraiment senti que ça dĂ©passait. Et donc j’ai coupĂ©, voilĂ , on a fermĂ© les groupes, donnĂ© le serveur, etc. Et ça a un peu allĂ©gĂ©. Enfin je sais que voilĂ , parmi les signes, il y avait par exemple rĂ©pondre aux emails, des trucs comme ça…
[K] Et on a fermé nos emails. C’est réouvert maintenant mais on a fermé nos emails pendant un bon 4 mois.
[E] Ouais, parce qu’en fait j’avais une charge de travail disons de, je sais pas moi, 100%. Je l’ai diminuĂ©e Ă 80, 70, 60, j’ai diminuĂ© petit Ă petit. Et c’Ă©tait toujours trop. Et donc voilĂ , ça c’est, après coup, un des signes que je vois. Et je te rejoins sur le fait qu’Ă chaque fois qu’on prenait une dĂ©cision comme fermer un truc ou fermer les mails ou tout ça c’est “mais pourquoi je le fais?”, “pourquoi j’arrive plus Ă tenir alors que ça allait avant de le faire en fait?”, “pourquoi j’y trouve plus l’Ă©nergie, pourquoi j’y trouve plus la motivation?”. Et je sais que c’Ă©tait pas du tout que j’avais plus envie de parler de multiplicitĂ© ou que j’avais plus envie de rĂ©pondre Ă des gens. Pas du tout. Parce que mon but premier c’est et ça restera toujours d’aider les personnes multiples, de donner de l’information, etc. Mais je ne sais pas, il y avait, j’avais perdu un truc plus profond que ça.
[K] Ce qui s’est passĂ© quand on a arrĂŞtĂ© de poster, c’Ă©tait pas toi qui a dit “je suis trop fatiguĂ©e, on stoppe”, et c’est pas moi qui ai dit “j’y vois plus de sens, j’ai plus envie”. C’est moi qui t’ai dit: “tu m’as l’air trop fatiguĂ©e que pour continuer”. Et du coup on a fait une pause.
[E] Oui. VoilĂ . Et donc tout ça c’est pour tout ce qui concerne Ă©videmment Partielles. Et Ă cĂ´tĂ© de ça, dans notre vie privĂ©e, il y a plein de choses qui se passent aussi, rien que parce qu’on a un TDI, c’est ce que je disais. Ça m’arrive de le dire, mais le TDI, c’est un job Ă temps plein. Et donc pour toutes les personnes qui ont en plus un job Ă temps plein, ou en plus des enfants qui sont aussi un job Ă temps plein ou des trucs comme ça, enfin plein de jobs Ă temps plein partout, je… pardon pour vous de pas pouvoir dĂ©multiplier les heures ou votre Ă©nergie pour gĂ©rer tout ça. Et voilĂ . Et donc dans notre vie privĂ©e, il s’est aussi passĂ© plein de trucs parce que…
[K] Peut-ĂŞtre qu’on en parlera un jour, mais pas aujourd’hui.
[E] Non, pas aujourd’hui Ă©videmment. Mais bah parce que le TDI, en fait, c’est plein de strates avec plein d’Ă©volutions, enfin, ça prend vraiment du temps pour gĂ©rer tout ça, mĂŞme quand on gère depuis longtemps, il y a des moments oĂą on touche une strate et c’est plus compliquĂ©. Et voilĂ , je pense que ça contribue.
[K] Et lĂ encore, oui, c’est plein de choses qui entrainent plein de choses quoi. En fait, je pense qu’on a, dans nos cerveaux d’humains, envie de ranger les choses dans des cases et donc on a l’impression que toutes les choses Ă©voluent parallèlement sans jamais se toucher mais en fait on a quand mĂŞme qu’une seule vie. Et du coup mĂŞme s’il y a des trucs qui roulent, ben ça impacte les autres trucs. Et s’il y a des trucs compliquĂ©s, ça impacte les autres trucs. Et moi je trouve ça compliquĂ©. Et moi souvent j’ai tendance Ă dire “bah maintenant qu’on a un logement qui est plus insalubre et qu’on a suffisamment d’argent pour s’acheter Ă manger, il n’y a pas de problème Ă ce niveau-lĂ , et donc ça, c’est un poids en moins”. Et c’est vrai! Mais ça laisse aussi de la place Ă d’autres choses.
[E] Ouais, c’est clair.
[K] Et du coup Ă d’autres potentielles difficultĂ©s quoi.
[E] Surtout que, un truc dont je trouve on parle pas assez, je sais que nous on l’a dĂ©jĂ mentionnĂ©, mais c’est le fait que le cerveau qui a des trucs en arrière-plan qu’il a pas traitĂ© ou qu’il a pas le temps de traiter, notamment parce qu’on travaille trop ou parce qu’on se charge trop la tĂŞte de plein de choses parce qu’on veut pas y penser -c’est logique-, ben quand il a la place de le faire, il y va. Et donc quand il y a des choses qui se règlent, ça laisse de la place pour rĂ©gler les choses suivantes. Et c’est pour ça que je dis que ça fonctionne en strates et parfois on touche des trucs de plus en plus profonds. Et c’est pas du tout pour dĂ©moraliser parce qu’en fait ça va hein, plus on le fait, plus on le fait, mais plus ça devient subtil et plus compliquĂ©, et diffĂ©rent, simplement, Ă faire. Et quand ça s’ajoute Ă plein de choses, comme perdre son pourquoi pour Partielles ou enfin des soucis mĂŞme par exemple avec le chien ou des trucs comme ça, ben voilĂ , c’est plein de choses qui s’ajoutent et juste on le dĂ©cide pas, il y a un moment oĂą il y a plus l’Ă©nergie, il y a plus le carburant et le corps, il arrĂŞte et c’est tout. Et c’est souvent comme ça qu’on comprend qu’on fait un burnout. Soit on se blesse, genre physiquement quoi, le corps il va- on finit par faire un truc d’inattention ou un truc ainsi et on finit par se faire mal et ĂŞtre du coup Ă l’arrĂŞt, par exemple en arrĂŞt maladie dans le cadre du travail. Soit juste ça s’arrĂŞte. Moi je sais que le burnout que j’ai fait ici, j’ai vraiment passĂ© une semaine, j’Ă©tais allongĂ©e, je pouvais rien faire, et c’est pas mon genre de dire des trucs comme ça. Donc voilĂ . Parce que juste l’Ă©puisement Ă©tait trop grand et je n’Ă©tais pas capable quoi. Je pense que ça se manifeste diffĂ©remment chez plein de gens et je pense qu’il y a des gens qui tirent aussi parce qu’ils ont des responsabilitĂ©s, par exemple des enfants ou des personnes Ă charge, et donc ils ont pas le choix que de tirer beaucoup trop loin et trop fort pour elleux-mĂŞmes. Poser des limites pour soi-mĂŞme, c’est compliquĂ©, pour les autres c’est compliquĂ© pour soi-mĂŞme aussi. Et du coup je pense que, vite fait, dans les trucs qui peuvent aider, c’est dĂ©jĂ de prendre conscience qu’on est proche du burnout ou qu’on en fait un ou qu’on en a fait un. Je pense que dĂ©jĂ se rendre compte que c’est ça, c’est pas facile hein, de se dire juste “j’ai plus d’Ă©nergie”, juste “mon corps, il veut plus”, enfin voilĂ , on est très dans une sociĂ©tĂ© très capacitiste oĂą on nous dit que voilĂ , “il faut tenir”. MĂŞme parfois dans des parcours de soins de santĂ© quoi. On te dit faut toujours faire un petit effort en plus et nana, nana. Mais on peut faire un burnout de soins de santĂ©, ça arrive, des gens qui ont trop de rendez-vous mĂ©dicaux et qui, juste, ça tient plus au bout d’un moment, voilĂ . Donc c’est pas facile forcĂ©ment Ă admettre, mais je pense que conscientiser que c’est un burnout, c’est dĂ©jĂ une Ă©tape. Et puis beaucoup se reposer et rĂ©organiser son temps et ses responsabilitĂ©s pour faire le minimum et faire ce qui est vraiment, absolument nĂ©cessaire, vital…
[K] Ouais, essayer de trouver des relais, de pouvoir déléguer si c’est possible quoi.
[E] Et je pense qu’un truc qui est vraiment important dans ce cas-ci, c’est de s’entourer de personnes bienveillantes et de confiance et d’aide en fait. Chercher de l’aide, je pense que c’est bien. C’est pas toujours facile mais c’est important. Et puis faire les choses Ă©tape par Ă©tape. Reprendre petit Ă petit des trucs et se recentrer, reposer des limites et d’oser en fait. Essayer un petit peu, ah si c’est trop et tout, faire attention justement aux signes, etc. Faire un plan de sĂ©curitĂ©, ça peut aider. Et comprendre je pense que- Enfin, des gens avec qui j’en ai parlĂ©, parce qu’y a plusieurs personnes Ă qui j’ai mentionnĂ© que j’avais fait un burnout, notamment des gens avec qui j’ai parlĂ© pendant cette pĂ©riode-ci pour Partielles, pour des petits projets, genre une interview pour un truc ou quoi, chaque fois j’ai dit “dĂ©solĂ©e, je mets 1 mois Ă rĂ©pondre, mais j’ai fait un burnout” et il y a beaucoup de gens qui m’ont dit “moi aussi j’en ai fait un” et qui disent voilĂ , “ça met vraiment longtemps pour s’en remettre vraiment”. C’est un peu- je pense vraiment que c’est comme quand on se casse une jambe quoi, ça restera toujours fragile et que la fatigue peut revenir plus vite, etc. Et je pense que comme toujours, il faut essayer de dĂ©culpabiliser, de se dire que oui, on est plus fatiguĂ©s qu’avant, on est plus fragiles, on tient moins longtemps, etc, etc, mais c’est pas grave, l’important c’est d’essayer de refaire petit Ă petit ce qu’on a envie, ce qu’on peut, etc. Et ça Ă©volue en fait. VoilĂ . Aujourd’hui je peux le dire alors que, il y a 6 mois, je pensais pas. Il y a 6 mois je me disais “c’est fini, je n’arriverai plus jamais Ă rien, j’ai atteint un stade trop bas, je remonterai jamais”. C’est pas vrai.
[K] Je suis vraiment d’accord avec ce que tu dis. Vraiment, moi en 2019, c’est vraiment l’explosion de mon masking qui coĂŻncide avec tellement de trucs. J’avais vraiment la certitude qu’il y avait des trucs que j’avais perdu pour toujours et genre que c’Ă©tait une grosse partie de mes capacitĂ©s et de mon autonomie. Et en fait ce n’Ă©tait pas vrai. Du coup, lĂ , c’est dans un cadre liĂ© plutĂ´t au masking, je vous dis, de l’autisme et de la multiplicitĂ©, des trucs comme ça. J’avais l’impression que je rĂ©cupĂ©rerais jamais ces capacitĂ©s. J’avais l’impression que je ne serai plus jamais parfaitement autonome. J’avais l’impression que je ne serais plus plein de choses. Et en fait si, c’est revenu. Mais c’est revenu diffĂ©remment. C’est revenu de façon plus saine et ça a mis longtemps Ă revenir parce qu’il a fallu que je construise des mĂ©canismes sains sur des ruines d’habitudes malsaines qui avaient 25 ans. Et si, non, vraiment, il y a eu un moment, en 2019 oĂą j’Ă©tais tellement flippĂ© par l’administratif, parce que l’administratif, ça me demandait beaucoup de masking, de devoir tĂ©lĂ©phoner ou de devoir aller Ă des rendez-vous ou de devoir avoir l’air dans les clous de la sociĂ©tĂ© et de me confronter au fait que j’y Ă©tais pas parce que genre je venais de dĂ©missionner ou des trucs comme ça, que je flippais d’aller Ă la boĂ®te aux lettres. Genre je voulais pas recevoir du courrier parce que je savais que ça allait engendrer des dĂ©marches administratives. Et j’avais vraiment l’impression que genre je ne serais plus jamais capable de refaire des dĂ©marches administratives sans vraiment que ça me coĂ»te mais une Ă©nergie mais c’Ă©tait horrible. Et aujourd’hui, c’est vraiment plus le cas. Aujourd’hui, je suis capable de repasser des coups de fil aux administrations, mais pas aussi bien qu’avant, mais c’est pas grave. Genre avant j’avais pas conscientisĂ© que ça me coĂ»tait de tĂ©lĂ©phoner parce que j’avais l’impression que j’avais pas le droit de dire que le tĂ©lĂ©phone ça me flippe parce que genre j’ai un masking extraverti. Et maintenant, ben si, je peux dire “en fait le tĂ©lĂ©phone ça me met inconfortable”, “me confronter Ă la honte du regard des gens, c’est inconfortable pour moi”. Et il y a des jours oĂą j’ai plus facile Ă tĂ©lĂ©phoner que d’autres, et il y a des jours oĂą je n’y arrive pas et oĂą, en fonction des trucs, c’est Epsi qui le fait pour moi et moi je le fais pour Epsi, etc. Et du coup en fait c’est juste une dĂ©marche beaucoup plus respectueuse de mes vraies limites. Mais ça a Ă©tĂ© long pour moi d’accepter que non, je n’avais pas perdu des acquis, juste j’avais des compĂ©tences plus en adĂ©quation avec un truc qui me respecte vraiment. Du coup non, moi je peux vraiment dire que j’ai cru que je remonterais jamais de 2019 et c’est faux. Et je trouve que pour le coup, lĂ , en 2019, ça a vraiment claquĂ© d’un coup, genre je me suis vraiment arrĂŞtĂ© d’un coup sur toutes les sphères de ma vie, autant le professionnel que le personnel, que le social, etc. Et pour le coup, c’est un peu l’inverse: c’est remontĂ© tellement progressivement que je m’en suis pas rendu compte. Et je crois que je continuais Ă dire que ça remonterait jamais alors que ça avait dĂ©jĂ commencĂ© Ă remonter. Et c’est beaucoup plus facile pour moi de regarder en arrière, des annĂ©es complètes, que de voir les Ă©volutions au fur et Ă mesure. Je peux pas dire aujourd’hui que je suis moins fonctionnel qu’avant si on prend des vraies dĂ©finitions de “qu’est-ce que c’est ĂŞtre fonctionnel en se respectant”. Mais ouais, ça m’arrivait de dire que ça bougeait pas alors qu’en fait si, ça bouge.
[E] Ouais, je pense que, c’est une notion que peut-ĂŞtre on abordera un jour dans une autre vidĂ©o, le fait que j’ai l’impression d’ĂŞtre plus fonctionnelle en mode survie. Et je pense que factuellement, sur le moment, c’est pas faux. Mais sur le long terme, ça l’est tellement (faux). Sur le long terme, ça tient pas. Et donc c’est difficile de retrouver son “être fonctionnel” personnel, avec des limites plus respectueuses de soi-mĂŞme.
[K] Et du coup, maintenant on est un peu dans cette phase oĂą je pense vraiment qu’en termes d’Ă©nergie, on a vraiment bien rĂ©cupĂ©rĂ© et on arrive Ă faire plus de trucs, mais oĂą les habitudes, elles sont parties. Ça fait assez longtemps qu’on se dit qu’on devrait faire une vidĂ©o, qu’on sait que le sujet qu’on va faire en premier, ce sera le burnout. Et pourtant, ben c’est tellement plus dans les habitudes, c’est tellement bizarre que c’est compliquĂ©. Et du coup, alors que c’est un peu fragile, ben il y a plein de choses qui viennent s’ajouter, de peurs, genre “je sais plus comment on fait”, “je sais pas si ça va ĂŞtre bien”, “je sais pas si les gens vont regarder” ou n’importe quoi d’autre, comme tous ces trucs qui sont plus habituels quoi.
[“Publication commerciale”] En parlant de petits trucs qui peuvent stresser, y a aussi tout l’aspect avoir des engagements et comment les tenir et comment s’excuser de pas réussir à les tenir. Et du coup, en parlant de ça, juste au moment où on a commencé à plus poster, on a reçu gratuitement le livre de quelqu’un et je vais vous en parler un instant. Du coup j’étais pas obligé de vous en parler, et de toute façon on l’a reçu y a genre plus de 6 mois, du coup, enfin, voilà . C’est pas du tout un partenariat rémunéré mais on a reçu le livre gratuitement, du coup je vous le dis. Et c’est un livre illustré poétique qui s’appelle Avenova, et c’est vraiment une petite histoire, je crois qu’il y a une 20aine de pages, les dessins sont super mignons et c’est très, très chou, et enfin, voilà . Je vous invite vraiment à aller voir l’Insta de Prismiia si vous voulez voir un peu plus d’images sur Avenova et regarder des illustrations vraiment très, très douces et apaisantes.
[K] Je pense que pour conclure, on peut peut-ĂŞtre un peu revenir sur “est-ce qu’on a retrouvĂ© notre pourquoi?” et “qu’est-ce qu’on veut mettre dans notre pourquoi?”. On s’est vraiment rendu compte que ce qui avait Ă©tĂ© difficile, c’Ă©tait de continuer Ă poster de façon rĂ©gulière. C’est vraiment ça qu’on a arrĂŞtĂ© mais on n’a pas rien fait pour autant complètement. Parce que, je ne sais pas si tout le monde l’a vu, mais on a refait notre site internet. Le thème de notre site internet a complètement changĂ©, la structure des menus a complètement changĂ© et le logo a un tout petit peu changĂ©. Ça nous a pris quand mĂŞme beaucoup de temps, on a travaillĂ© beaucoup d’heures dessus. Mais vu que c’Ă©tait pas connectĂ© avec des interactions avec les autres, c’Ă©tait plus simple. Il est encore en construction, mais du coup tout le contenu qui Ă©tait sur l’ancien est sur le nouveau, mais il y a plein de zones oĂą on aimerait Ă©crire de nouveaux articles qui ne sont pas encore remplies, mais tout ce qui Ă©tait trouvable sur l’ancien est sur le nouveau. Et, ben comme chaque annĂ©e, on a participĂ© Ă la Plural Positivity World Conference. Si vous voulez revoir les confĂ©rences qui ont eu lieu, vous pouvez le voir sur la chaĂ®ne de Plural Events, je vous mets le lien. C’Ă©tait super cool et ça nous a vraiment bien reboostĂ©s. C’est un peu ce qui Ă©tait sorti des conversations sur “c’est quoi notre pourquoi”. Ça n’a pas changĂ© en fait, notre pourquoi c’est donner de l’information sur la multiplicitĂ© en Ă©tant le plus inclusif possible et le plus accessible Ă tout le monde. Et ça, ça n’a pas changĂ©, c’est vraiment ce qu’on veut. Et lĂ oĂą on bloque, mais on en avait dĂ©jĂ parlĂ© en septembre dernier, c’est sur comment faire pour donner de l’information qui reste accessible Ă tous et donc y compris aux nouveaux systèmes et continuer Ă partager des choses que nous on a appris depuis ou qui est adaptĂ© Ă des systèmes qui nous suivent depuis longtemps ou qui sont conscients de leur multiplicitĂ© depuis plus longtemps. Et du coup, ça c’est assez compliquĂ©. On n’a pas complètement rĂ©pondu Ă cette question de comment faire pour ĂŞtre au four et au moulin, en fait. Et je vous dis, on est encore en train de rĂ©flĂ©chir à ça. Et de toute façon, on sait que la partie vidĂ©o, c’est la partie qui nous demande le plus d’Ă©nergie et du coup voilĂ . Sur l’onglet comment on va organiser ce qu’on crĂ©e comme contenu, on est encore en rĂ©flexion. Mais ce qui est sĂ»r, et ça c’est super fort, encore marquĂ© pendant et après et mĂŞme un peu avant la PPWC, c’est Ă quel point Ă©changer c’est cool, et parallèlement, Ă quel point gĂ©rer des communautĂ©s, c’est trop. C’est trop compliquĂ© pour nous, ça demande trop de modĂ©ration, ça nous met dans une posture que j’aime pas, d’admin, etc, qui me dĂ©range. Pas que les admins sont des personnes dĂ©sagrĂ©ables, juste que moi je ne sais pas gĂ©rer en tout cas. Mais que, dans un contexte qui est cadrĂ© et dĂ©limitĂ© dans le temps, on en revient, on adore ça. On adore parler avec vous, on adore avoir diffĂ©rents points de vue, on adore aborder des sujets sur lesquels nous on n’a pas assez de compĂ©tences, et du coup donner la parole Ă plein de gens. Et la Plural Positivity World Conference du coup, c’est un Ă©vĂ©nement qu’on organise en partenariat avec The Plural Association et c’est une fois par an. Et on s’est dit “ouais, mais en fait c’est ça qu’on doit faire”. Une fois par an, c’est pas assez. Et puis, avec TPA, on n’a pas toutes les libertĂ©s, et c’est ok, mais c’est ça qu’on doit faire: on doit faire des Ă©vĂ©nements Ă nous pour donner la parole Ă toutes les personnes multiples qui en auraient envie, pour avoir des espaces de discussion et des questions/rĂ©ponses et de l’Ă©change autour de sujets. Mais pas tout le temps, comme dans un groupe Facebook, juste pendant des Ă©vĂ©nements dĂ©limitĂ©s, pendant un week-end, etc. C’est ça qu’on veut, c’est ça qui nous anime. LĂ , on est sĂ»rs de notre pourquoi. On est sĂ»rs que les Ă©vĂ©nements comme la Plural Positivity World Conference, ça fait du bien aux gens, ça a du sens, c’est pas trop fatiguant, ça permet Ă toutes les personnes, mĂŞme si elles sont pas dispo pendant l’Ă©vĂ©nement, de revoir les sessions quand mĂŞme après, et donc c’est pas juste un coup dans l’eau et qu’après le contenu est perdu. VoilĂ . On a du coup dĂ©cidĂ© de crĂ©er des Ă©vĂ©nements, on a appelĂ© ça “KalĂ©idoscope, diversitĂ© du spectre multiple”.
[E] Et la première Ă©dition de l’Ă©vĂ©nement, ce sera pour la Plural Acceptance Week et le Plural Pride Day, donc la troisième semaine de juillet. Donc le week-end du 19 au 21 juillet, on sait pas encore si ce sera vendredi/samedi ou samedi/dimanche, on n’a pas encore exactement dĂ©cidĂ© ça, mais voilĂ , ce sera ce week-end-lĂ . Et ce qu’on a dĂ©cidĂ© de faire, c’est de fonctionner un peu par thème, lĂ oĂą la PPWC, c’est thème libre en rapport avec la multiplicitĂ©, nous on s’est dit que vu qu’on en faisait plusieurs par an, on pouvait choisir un thème Ă chaque fois, ce qui pouvait ĂŞtre sympa. Et le premier thème du coup c’est “santĂ© physique” et le second ce sera sur “le genre”. Et tout ça va se passer sur un serveur Discord dĂ©diĂ©. Parce que sur Discord, y a moyen d’avoir une option de confĂ©rence donc qui permet de montrer une vidĂ©o avec des spectateurs et d’inviter des gens Ă venir rĂ©pondre Ă des questions en direct, etc. Et donc le lien du serveur est dans la description et tu le mettras certainement dans le “i” en plus. Et vous pouvez le rejoindre pour avoir toutes les infos sur les Ă©vĂ©nements.
[K] C’est des Ă©vĂ©nements qui vont ĂŞtre, du coup comme Epsi le disait, sur Discord, gratuits. Les sessions sont prĂ©-enregistrĂ©es avec des sous-titres. Les questions/rĂ©ponses n’auront pas de sous-titres. Du coup les dates Ă retenir, c’est 19 au 21 juillet sur la santĂ© physique et multiplicitĂ©. Et deuxième Ă©dition, ce sera en octobre sur le genre. Et du coup, je vous invite d’ores et dĂ©jĂ Ă remplir le formulaire qui est Ă©galement en description, dans le “i”, qui sera sur Insta, si vous voulez faire une intervention, du coup sur le genre et la multiplicitĂ©.
[E] Moi j’ai hâte. C’est typiquement le genre de truc oĂą je me dis “j’espère que la charge de travail ne va pas ĂŞtre trop grande”, mais je pense pas parce qu’on se gère bien, on a quand mĂŞme l’expĂ©rience de la PPWC de ces dernières annĂ©es, donc je pense vraiment que ça va ĂŞtre cool. Et puis comme tu disais, voilĂ , c’est pas limitĂ© par TPA, donc c’est vraiment juste nous, entre nous, avec vous. Et ça rĂ©pond vraiment Ă notre pourquoi, comme tu disais, d’échange et tout ça. Et du fait que bah nous, voilĂ , nous on va continuer Ă faire du contenu et tout, mĂŞme si on doit encore donc trouver notre structure et comment le faire, mais ça permet aussi de vous donner la parole. Parce que c’est vraiment un truc qu’on se dit, c’est que bah dĂ©jĂ on sait pas tout, on vit pas tout, et il y a des sujets sur lesquels on a des connaissances mais on n’a pas une connaissance de vĂ©cu. Et je pense vraiment que c’est important que des gens qui ont le vĂ©cu en parlent, pour les gens qui ont ce mĂŞme vĂ©cu. Et voilĂ , moi, ça fait partie de mon pourquoi, de vraiment… la diversitĂ© du spectre multiple vraiment.
[K] Oui. Bah c’est tout, je pense que c’est dĂ©jĂ bien lĂ , mais du coup je ne sais pas encore Ă quand je vous dis. Suivez-nous sur Insta. Je le dis jamais mais le seul endroit oĂą on reste un tout petit poil actifs, c’est lĂ . VoilĂ .
[E] Salut!
[K] Salut! C’est quoi que je dis? J’ai oublié… Ă€ bientĂ´t. J’avais oubliĂ©. Je l’ai pas bien fait lĂ , si? Ă€ bientĂ´t!
Liens utiles
- Burnout from DID: https://www.learnaboutdid.com/2022/11/12/burnout-from-dissociative-identity-disorder/
- Vidéo sur les réseaux sociaux: https://www.youtube.com/watch?v=QJt1u3OHPVY
- Chaîne Plural Events: https://www.youtube.com/@pluralevents
- Instagram de Prismiia (Avenova): https://www.instagram.com/prismiia.art/
- Discord de Kaléidoscope: https://discord.gg/HGes9wX2dk
- Formulaire d’inscription « Genre et multiplicité »: https://bit.ly/2024-kaleidoscope02-inscriptions