Dans cette vidéo, on explique un peu ce que sont les flashbacks (rappels traumatiques), comment ils peuvent se manifester et que faire quand ça arrive.

Dans cette vidéo, on explique un peu ce que sont les flashbacks (rappels traumatiques), comment ils peuvent se manifester et que faire quand ça arrive.

Introduction

[K] Bonjour et bienvenue dans cette nouvelle vidéo de Partielles sur la multiplicité, présentée par Epsi et Kara !

Aujourd’hui, on va parler des flashbacks. À peu près tout le monde a une idée à peu près de ce que c’est haha, mais on s’est dit que ça pouvait être intéressant d’en parler un peu plus, d’expliquer comment ça peut se manifester et de donner quelques pistes pour améliorer les choses.

Les flashbacks, c’est quoi ?

Alors d’abord, les flashbacks, c’est quoi ?
Dans son sens le plus large, flashback est un anglicisme qui signifie un retour en arrière, c’est un truc qu’on voit souvent dans les films par exemple, quand on voit le souvenir d’un personnage, ou simplement un moment du passé par rapport à l’histoire.
Mais ici, ce qui nous intéresse, c’est le flashback dans sa définition plutôt psychologique, qui consiste en gros à ce qu’un élément ou un événement du passé refasse surface dans l’instant présent. Un peu comme quand dans un film y a une scène du passé qui vient se superposer à l’écran par rapport à l’histoire principale, sauf que c’est dans la vraie vie, et dans le conscient de quelqu’un, en bref. Alors bien sûr, les flashbacks peuvent en fait être beaucoup plus subtils que ça, mais on y reviendra un peu après.

Chez les personnes qui ont notamment des traumatismes, ce qui donc est le cas de beaucoup de personnes ayant un trouble dissociatif notamment, les flashbacks sont fréquents. On parle de flashbacks traumatiques ou encore de rappels traumatiques d’ailleurs, parce que malheureusement, ces éléments du passé qui débarquent dans le présent sont souvent des echos à des traumatismes justement.

Pourquoi a-t-on des flashbacks ?

[E] On ne va réexpliquer en profondeur comment un traumatisme se forme pour ne pas alourdir cette vidéo, vous trouverez l’explication dans notre vidéo sur comment se forment les alters dans le TDI, mais pour faire un bref rappel : quand le cerveau fait face à une situation qu’il interprète comme un danger dont il ne peut pas se sauver, il peut avoir une sorte de bug, qui lui permet avant tout de faire survivre le corps, au prix malheureusement que le souvenir de l’événement puisse rester bloqué quelque part sans être traité comme un souvenir normal. Et ce sont notamment ces éléments de souvenirs bloqués qui peuvent être à l’origine de cauchemars, comme on l’explique dans notre vidéo sur le sommeil, ou… de flashbacks.

Les flashbacks, dans ce cas-ci, sont donc des souvenirs ou des éléments de souvenirs traumatiques qui viennent perturber le conscient et l’ici et maintenant.

Et ils apparaissent pour entre autres deux raisons principales :
– La première, c’est quand la personne se retrouve en présence d’un déclencheur, qu’on appelle aussi trigger, c’est-à-dire quelque chose qui rappelle le traumatisme à son corps ou à son cerveau. Alors le lien entre un déclencheur et le traumatisme peut être assez évident, du genre avoir peur de quelqu’un qui lève la main si on a subi de la violence physique par exemple, mais ça peut être beaucoup plus abstrait, comme l’odeur d’un parfum, la météo, la couleur d’une voiture ou encore une surcharge sensorielle.

[K] – Et la seconde, c’est que ces souvenirs qui sont bloqués et qui flottent on ne sait où dans le cerveau, ce dernier va essayer de les traiter dès qu’il a un peu d’espace pour le faire. Même si c’est pas opportun, même si en fait on n’a pas l’énergie pour ça, le cerveau il se dit “ah j’ai un peu de place pour travailler ? eh bah on va s’occuper de cette vieille tâche qui traine là depuis des plombes” … ah le cerveau, on devrait toustes apprendre du cerveau… Cette merveille de technologie… et de bugs !! Bref haha

Il y a sans doute d’autres raisons et beaucoup plus de subtilités mais ce sont deux éléments principaux qui expliquent pourquoi d’un coup, des éléments du passé viennent percuter le présent.

Précisons en passant que le déclenchement d’un flashback peut également venir de l’intérieur, par une pensée inconsciente ou un ou une alter qui est toujours bloqué dans la temporalité du traumatisme et qui revit le trauma en boucle par exemple.

Comment ça se manifeste ?

[E] Mais concrètement, comment ça se manifeste un flashback ?

Eh bien c’est justement là qu’on peut avoir quelques idées reçues sur le sujet. Quand on pense aux flashbacks, on pense à ces moments où le souvenir qui pop est tellement envahissant qu’il surpasse ce qu’il se passe actuellement, au point qu’on peut avoir l’impression d’être revenu au moment du trauma, à le revivre dans ses moindres détails, sans plus avoir conscience qu’on est en fait des années plus tard par exemple. Et ça peut se passer comme ça, bien sûr, mais dans ces cas-là, ce sont vraiment des flashbacks à leur intensité maximale.

En fait, les rappels traumatiques peuvent être beaucoup plus subtils et beaucoup moins perceptibles que ça, tant d’un point de vue extérieur qu’intérieur d’ailleurs.

Je sais pas si ça vous est déjà arrivé de vivre un moment un peu gênant, du genre d’appeler votre prof “maman” ou de dire “bon appétit à vous aussi” à un serveur ? Si ça vous est déjà arrivé et qu’en y repensant, vous ressentez à nouveau ce frisson de honte, bah sachez que les flashbacks peuvent s’apparenter à ça.
Eh oui, les flashbacks ne sont pas toujours envahissants, ils peuvent se limiter à une sensation désagréable même pour ce qui semble être une broutille. C’est aussi le corps qui réagit, et on ne choisit pas ce qui laisse des traces dans notre inconscient, les traumatismes sont d’ailleurs toujours très personnels par exemple.

Un peu comme dans un film où un personnage repense à un moment de son passé sans qu’on le voit à l’écran, ou au contraire y pense mais on en voit qu’une petite scène dans un coin de l’image, ou encore que la scène du passé prenne toute la place dans une couleur différente ou au contraire qu’elle soit si similaire qu’on se demande si c’est le passé ou le présent, les flashbacks peuvent se manifester de plein de façon différentes mais surtout, ils peuvent être plus ou moins envahissants par rapport à l’instant présent.

Ils peuvent juste venir titiller notre ressenti, donner un sentiment d’angoisse sans raison, filer des sensations désagréables, apparaître comme une image flash dans l’esprit, ou l’occuper d’avantage et aller jusqu’à effectivement envahir la conscience, se superposer à la réalité actuelle, remplacer cette réalité actuelle au point de nous faire agir comme si la scène avait lieu maintenant, par exemple avec une crise de panique ou des réactions automatisées de fuite ou encore d’excuses extrêmes ou même des fugues dissociatives par exemple. Un flashback peut d’ailleurs contenir le souvenir en entier ou seulement des morceaux, mais on y revient juste après.

Ce qu’il faut retenir c’est que les flashbacks sont souvent dérangeants, désagréables, ils perturbent le conscient, mais pas toujours de façon spectaculaire, même pas pour soi-même. Et ils peuvent être plus ou moins fréquents selon les gens, les moments, l’environnement, et plein d’autres facteurs de ce genre.

D’ailleurs, une question qui revient parfois, c’est “est-ce que toutes les personnes traumatisées ont forcément des flashbacks ?”, eh bien c’est difficile de répondre parce que parfois c’est trop subtil pour qu’on se rende compte même soi-même que ce sont des rappels traumatiques. Mais une chose est sûre, ce n’est pas toujours aussi envahissant que ce qu’on pense, même si c’est une réalité pour beaucoup trop de gens évidemment.

Différents types de flashbacks

[K] Comme on le disait juste avant, les flashbacks peuvent contenir le souvenir entier ou pas. Il peut bien sûr y avoir de l’amnésie dissociative là-dessous, on peut n’avoir qu’une phrase, une scène, une image, un son, une sensation qui vient faire un rappel traumatique, et pas toujours voire jamais le souvenir en entier dans la mémoire. Et donc pour compliquer encore un peu les choses, il y a aussi différents types de flashbacks.

Visuels

Les plus connus, mais pas forcément les plus fréquents en fait, ce sont les flashbacks visuels, c’est-à-dire qu’on revoit le souvenir, soit de façon mentale soit de façon un peu superposée à la vision présente. On peut revoir seulement un morceau de l’événement, plusieurs morceaux de façon linéaire ou mélangée, ou l’événement entier. Et on peut le voir à la 1ère personne ou de façon extérieure, genre du dessus ou en étant à côté de soi par exemple. Évidemment ça peut générer, comme on le disait, des réactions désagréables, comme une réaction d’anxiété par exemple, ou une gêne, ça peut perturber ce que vous êtes en train de faire, sans pour autant être forcément plus envahissant, mais ça peut aussi aller jusqu’à remplacer la vision actuelle, le cerveau peut par exemple interpréter la personne en face de vous comme étant une personne du souvenir, etc…

Émotionnels

Un autre type de flashbacks vraiment fréquent mais pas toujours interprété comme tel, ce sont les flashbacks émotionnels. Si ça vous est déjà arrivé de ressentir une angoisse ou même une peur sans comprendre d’où ça peut venir, c’était peut-être un flashback émotionnel. En bref, c’est ressentir ce qu’on a ressenti au moment du traumatisme. Donc ça peut souvent être de la peur, du stress, l’envie de fuir, de se cacher, etc… Le flashback émotionnel peut se présenter comme une appréhension ou une forme d’hypervigilance, on se sent inquiet alors que tout va bien par exemple. Mais il peut aussi être beaucoup plus envahissant, allant jusqu’à la crise d’angoisse ou des symptômes dissociatifs assez forts de dépersonnalisation/déréalisation par exemple. Et, tout comme un flashback visuel peut remplacer la vision actuelle, l’état émotionnel d’un flashback émotionnel peut remplacer l’état émotionnel actuel, ce qui peut mener à un comportement pas raccord avec le présent, comme se mettre en sidération, se cacher, ou au contraire se mettre en colère, etc…

Corporels (somatiques)

[E] Ensuite, un type de flashback plus fréquent qu’on ne le pense mais souvent plus difficile à déceler, ce sont les flashbacks corporels, aussi appelés flashbacks somatiques. En gros, ce sont des flashbacks liés à des sensations du corps. Ca peut être par exemple avoir une douleur sans raison ou avoir la sensation d’un contact alors qu’il n’y en a pas, mais ça peut aussi être des nausées ou même des évanouissements. En général, c’est plus dérangeant qu’une sensation normale de douleur, parce que c’est plus perturbant, mais ça peut être aussi subtil que le reste.

Auditifs

Enfin, un autre type qui peut aussi arriver, ce sont les flashbacks auditifs. Tout comme les flashbacks visuels, ce sont des souvenirs ou des morceaux de souvenirs qui reviennent sous forme de sons, ça peut être des bruits, des paroles, ou tout autre élément que le cerveau a pu associer au trauma, donc une musique, une respiration, un chant d’oiseau, etc… Et ça peut se présenter de façon assez envahissante et remplacer les bruits de ce qu’il se passe autour de nous, mais ça peut aussi être plus subtil et se présenter comme des pensées par exemple. Ce qui peut faire penser à des pensées envahissantes, mais on en reparlera après.

Tous les types en même temps

Voilà pour les types les plus courants, même s’il y en a sans doute d’autres, comme la perception d’odeurs ou de goûts du passé par exemple. Alors évidemment, on peut expérimenter plusieurs types de flashbacks en même, notamment parce que bah par exemple un flashback visuel peut déclencher un flashback émotionnel qui peut déclencher un flashback physique par exemple. Mais on peut aussi n’expérimenter qu’un seul type de flashback à la fois, ce qui peut les rendre difficiles à déceler.

Et d’ailleurs, il est fréquent qu’un flashback si intense qu’il ramène la personne au moment du traumatisme contienne en fait tous ces éléments ensemble, mais ce n’est pas toujours le cas ! On peut expérimenter un flashback très envahissant mais qui ne soit que visuel ou que corporel par exemple.

Bien évidemment, chez les personnes multiples, les flashbacks sont de fréquents déclencheurs de switch involontaires et incontrôlés, et ce peu importe l’intensité ou le type du flashback.

En passant, on tient quand même à rappeler qu’il est important de toujours vérifier qu’il n’y a pas une autre raison potentielle à ce type d’expérience. Parfois, c’est clair que c’est un flashback, mais parfois beaucoup moins. Une douleur peut être liée à une cause physique ou à un flashback par exemple, ou les deux peuvent se renforcer mais qu’il y ait quand même une cause physique derrière, bref c’est toujours bien de faire attention quoi.

Est-ce que les cauchemars ou les pensées intrusives sont des flashbacks ?

[K] Avant de parler de quelques pistes pour soulager les flashbacks, on va répondre à deux questions qui reviennent quelques fois : est-ce que les cauchemars, ce sont des flashbacks ? Et même question vis-à-vis des pensées intrusives.

Commençons par les cauchemars. Non, ce ne sont pas des flashbacks, mais par contre ils peuvent contenir des flashbacks. En effet, les cauchemars sont une autre conséquence possible de traumas, et il peut totalement arriver qu’un souvenir traumatique revienne dans un cauchemar. Entièrement ou partiellement, de façon linéaire ou pas d’ailleurs. Mais les cauchemars peuvent aussi être un mélange de plein d’autres choses, y compris des choses qui font échos à des souvenirs, de façon plus ou moins réaliste d’ailleurs haha, mais pas que.

Concernant les pensées intrusives, en fait ça dépend, un peu comme pour les cauchemars. Pour le faire en bref, les pensées intrusives portent bien leur nom : ce sont des pensées qui viennent perturber le conscient, de façon plus ou moins envahissante, tout comme les flashbacks. La différence avec ces derniers, c’est que pour que ce soit vraiment des flashbacks, il faut que ce soit des souvenirs, il faut que les phrases qu’on entend en pensées aient vraiment été dites par exemple. Une pensée envahissante peut donc contenir un flashback mais ce n’est le cas de toutes les pensées envahissantes, qui peuvent aussi contenir des projections, des choses imaginées, etc…
Bon après, on va pas se mentir, parfois ça se mélange ou ça s’accentue l’un l’autre, comme souvent.

Mieux gérer ses flashbacks

[E] Ok, maintenant on va essayer de voir quelques trucs pour gérer les flashbacks. Et en fin de vidéo, on donnera également quelques pistes sur comment réagir si on se retrouve en présence de quelqu’un qui a un flashback.

Si vous sentez que vous allez avoir un rappel traumatique, essayez si possible de prendre conscience que vous avez effectivement un flashback. Ca peut vous permettre de rester un peu plus dans l’ici et maintenant, parce que les flashbacks ont tendance à transporter la conscience dans la temporalité du trauma, ce qui déconnecte de l’instant présent.

Essayez de rester connecté autant que possible, et autorisez-vous à avoir des pensées et des émotions. On a souvent envie de repousser les flashbacks mais le mieux, s’il n’y a pas de danger hein évidemment, c’est de laisser les choses venir en essayant de garder à l’esprit que c’est un flashback. Vous n’êtes pas faible et vous n’exagérez pas. Rassurez-vous sur où vous êtes, dites-vous que vous êtes en sécurité – si c’est effectivement le cas – même si vous avez peur, laissez-vous pleurer pour que ça sorte, etc…

Et bien sûr, si c’est un ou une autre alter qui a un flashback, validez ses expériences sans les minimiser, et laissez-le/la ressentir et aidez-le ou aidez-la à se rassurer sur l’instant présent.

N’oublions pas d’ailleurs que la dissociation peut jouer un rôle dans la gestion des flashbacks. La dissociation, en cas de traumas, c’est vraiment un mécanisme de défense. Et le rôle de la dissociation vis-à-vis des flashbacks dépend avant tout de vous. Moi par exemple, en cas de flashback, je dissocie tout de suite, ce qui fait que ça s’arrête vite mais que ça peut revenir tout aussi vite. Je dois faire l’effort de ne pas dissocier pour pouvoir mieux digérer mes souvenirs traumatique. Mais pour Kara, au contraire, les flashbacks peuvent être envahissants mais ils ne sont jamais visuels du coup c’est parfois difficile de savoir que c’est un flashback, et parfois la seule solution pour souffler un peu, bah c’est de se laisser dissocier en allant scroller indéfiniment Tiktok ou Facebook. Du coup, voilà, à vous de voir comment ça fonctionne pour vous, en sachant que ça peut dépendre des alters, des souvenirs, etc… Mais dans tous les cas, essayez au moins de vous rassurer sur la temporalité et le fait que vous êtes en sécurité.

[K] Au niveau des techniques à proprement parler, il y a plein de possibilités. Il y a évidemment les techniques d’ancrage et de présence dans l’ici et maintenant. Se rappeler la date, trouver des objets à épeler dans l’environnement, ressentir la texture d’un tissu, etc… selon ce qui vous convient, comme toujours. On met une ressource à ce sujet en description et n’oubliez pas d’essayer si possible de pratiquer vos techniques régulièrement, même quand ça va, pour que ce soit plus efficace quand vous vous sentez moins bien.

Il y aussi les techniques de respiration, comme inspirer en courbant les épaules vers l’avant comme pour faire une petite boule et expirer en ouvrant les épaules et la cage thoracique sur un rythme par exemple, mais il y en a plein d’autres.

Il y a également des techniques de taping, par exemple en croisant les bras sur la poitrine, une main sur chaque épaule, et tapoter alternativement droite-gauche. Vous pouvez ajouter à ça de faire des affirmations de l’instant présent, je m’appelle Machin, j’ai tel âge, j’habite là, on est telle date, etc… Bon c’est difficile en cas de dissociation ou d’alter en pleine déperso mais le taping en lui-même est déjà une bonne technique pour garder les deux hémisphères du cerveau connectés ensemble.

Eh puis il y a plein d’autres choses possibles évidemment, comme se distraire, écouter de la musique, appeler quelqu’un, aller faire un tour pour se changer les idées, etc…

Et évidemment ne vous culpabilisez pas quand ça arrive ou si vos techniques ne fonctionnent pas à chaque fois, c’est compliqué et c’est normal. Et n’oubliez pas de vous reposer. Les flashbacks et gérer des flashbacks, c’est très épuisant.

Un petit rappel en passant : vous pouvez parler de tout ça dans votre plan de sécurité. Identifier vos triggers et les effets qu’ils ont sur vous, notamment le déclenchement de flashbacks, ainsi que des petits plans d’action personnels pour vous soulager, peut vraiment aider à diminuer leur fréquence ou leur durée.

Bien sûr, si vous êtes en danger, s’il vous plait faites-vous aider, c’est important. Contactez une ligne d’écoute ou les services d’urgence si nécessaire.

Comment aider quelqu’un qui a un flashback ?

[E] Pour conclure, voici quelques pistes pour savoir comment réagir en présence de quelqu’un qui a des flashbacks.

La première chose à faire, c’est de demander à la personne si elle a besoin d’aide et comment vous pouvez l’aider. Si c’est un ou une de vos proches qui a des flashbacks, n’hésitez pas à en parler avant, pour savoir quoi faire et ne pas être surpris ou surprise.

Restez toujours calme et doux dans vos paroles et vos gestes.

Si l’intensité n’est pas trop grande et que le flashback n’est pas trop envahissant, vous pouvez aider la personne à s’ancrer, par exemple en l’invitant à nommer 5 choses autour d’elle qu’elle peut voir, 4 choses qu’elle peut entendre, etc… ou à faire des exercices de respiration, en inspirant quand vous levez un bras et en expirant quand vous le baissez. Vous pouvez aussi l’inviter à s’asseoir, lui proposer un verre d’eau, etc…

Si l’intensité est plus grande, essayez de diminuer les stimulations stressantes, par exemple le bruit si c’est possible, parlez d’une voix calme et rassurante et ne minimisez pas ses ressentis, ne dites pas des choses du genre “calme-toi”, mais parlez-lui de l’instant présent, rappelez-lui ou expliquez-lui qui vous êtes, la date, le lieu où elle est, etc… Si elle n’est pas capable de répondre et que votre voix semble la stresser davantage malgré votre douceur, restez simplement à ses côtés pour surveiller.

Si ça dépasse votre capacité à gérer, et ça arrive et c’est ok, faites-vous aider, surtout si la personne risque de se mettre en danger.

Dans tous les cas, ne la touchez pas sans son consentement explicite ! Un contact même doux comme une main sur l’épaule peut être mal interprété et causer encore plus de stress, demandez avant de toucher et précisez vos gestes pour ne pas la surprendre. La seule exception c’est éventuellement si la personne est en danger immédiat, genre pour l’écarter d’une route par exemple.

[K] On ne sait pas si c’est nécessaire de le rappeler mais comme c’est quelque chose qu’on voit souvent dans les films, autant le faire : ne secouez pas et ne giflez pas la personne ! Jamais, à aucun moment. Non, ça ne la ramènera pas à la réalité et ça ne la sortira pas d’un état de panique, ça ne fera que la stresser davantage ou la mettre en sidération et en dissociation…

Quand le flashback se calme, proposez-lui de se reposer, d’en parler si elle le souhaite, bref continuez à faire preuve de douceur et de bienveillance. Et demandez comment l’aider pour la suite des événements. En particulier pour un système, même si un ou une alter vous explique le contenu d’un flashback, le reste du système n’est peut-être pas au courant de l’événement et donc il peut être intéressant de demander si c’est ok d’en reparler et dans quelles circonstances par exemple.

Et n’oubliez pas de prendre soin de vous également, bien entendu.

Conclusion

Merci beaucoup d’être resté jusqu’ici. On espère que cette vidéo vous sera utile, prenez surtout bien soin de vous, et nous on se revoit dans deux semaines ici sur Youtube et le reste du temps sur les réseaux sociaux, et à bientôt !

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