Dans le premier TDI101, nous avons déjà jeté un coup d’œil rapide sur l’amnésie. Le DSM5 décrit l’amnésie dans le TDI comme des lacunes définies dans le rappel des événements quotidiens, des informations personnelles importantes et/ou des événements traumatiques.

La perte de temps (ndt: « timeloss » en anglais) est un terme souvent utilisé pour indiquer qu’une personne éprouve de l’amnésie du jour en cours car un switch a eu lieu et qu’un autre alter a pris le contrôle de la conscience. Certaines personnes atteintes de TDI pourraient ne pas du tout être conscientes qu’elles ont perdu du temps. L’amnésie et la perte de temps peuvent être une expérience effrayante, surtout si nous y sommes confronté·es de manière inattendue. Pour certaines personnes atteintes de TDI, cet état amnésique est leur normalité. Mais même dans ce cas, il peut être très effrayant de ne pas savoir ce qui s’est passé ou non.

Comme C. R. Stern (1984) l’a souligné, il est plus souvent le cas que l’ »hôte » nie activement (non-réalisation active) l’existence d’autres parties dissociées de la personnalité plutôt que les parties dissociatives se « cachent » de l’hôte. Nous pourrions donc théoriser que cela fonctionne en partie de la même manière pour les souvenirs non traumatiques du jour en cours lorsque nous perdons du temps en raison d’un switch.

Des études d’imagerie cérébrale ont révélé que les personnes atteintes de TDI ont un hippocampe plus petit et une amygdale plus petite. Un hippocampe plus petit est lié à l’activation (trop) facile du système de lutte et de fuite. Il est également associé à la régulation de la mémoire (à long terme) et des émotions. Avec les émotions, l’amygdale détermine quels souvenirs sont stockés dans le cerveau. Les experts pensent que le type de réponse émotionnelle qu’un événement provoque affecte les souvenirs qui sont sauvegardés. Bien que l’amygdale contrôle le traitement d’une variété d’émotions, elle est souvent associée de plus près à la peur.

L’ancrage est une bonne façon d’apprendre à éviter la perte de temps. La communication en système et la connaissance mutuelle sont également des moyens de réduire la peur de partager le temps. Nous aborderons le sujet de l’ancrage ici dans un proche avenir dans notre article sur les outils d’adaptation (ndt: « coping » en anglais). Voici un bon article de DID Research à ce sujet, au cas où vous voudriez en savoir plus rapidement: http://did-research.org/treatment/grounding.html. Une autre excellente astuce est de simplement régler une alarme aussi souvent que nécessaire. De cette façon, vous pouvez vérifier et vous assurer que vous êtes toujours dans le moment présent.