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[PPWC23] Alters fictifs: concilier deux vies par Amarok

https://www.youtube.com/watch?v=W6efUKu2-6k

Description de la session :

Pour la PPWC 2023 nous avons la chance d’avoir 6 de nos alters introjects fictifs motivés pour témoigner. Ces témoignages tournent principalement autour de leur arrivée dans le système et l’impact d’être fictif et alter dans un corps multiple.
C’est important de montrer cet aspect de la multiplicité sans tabou et c’est pour cela que cette vidéo s’adresse à tous système, allié.e, singlet… pour sensibiliser aux alters fictifs. ^⁠_⁠^

Avertissements de contenu :

Mort, suicide, maltraitance psychologique, clown, inceste, relation familiales. Mention de source: Supernatural, The Originals et Vampire Diaries, Mercy Thompson, DC Comics.

Transcription écrite :

Nous nous excusons pour le débit haché de certains, nous avons lu un script pour plus de facilité d’expression. Par ailleurs, nous n’avons pas pour autant retravailler les témoignages. Ils sont donc bruts et la formulation de certains peut être maladroite. Bonjour nous sommes le système Amarok et aujourd’hui nous allons laisser la voix à nos alter fictifs qui ont souhaité participer à la Plural Positivity World Conference 2023. Nous avons établi quelques questions auxquelles ils ont répondu. Mais avant cela nous souhaitons dire que nous sommes conscient que les alter fictifs sont un sujet facilement attaquable et nous avons vu beaucoup de systèmes souffrir de psychophobie et se prendre des vagues de haine car ils ont eu le courage de parler et d’informer les gens. Nous apportons tout notre soutien et les remercions du travail de sensibilisation immense qu’ils produisent. Bien. Avant de passer au témoignage nous allons définir ce qu’est un alter fictif. Un alter fictif est un alter qui est tiré d’une œuvre de fiction publique, cinématographique, littéraire, jeu vidéo… Ils correspondent à des degrés différents du personnage. Ils ne peuvent en avoir que le physique, que le nom ou tous les souvenirs ou seulement quelques-uns d’un moment de vie du personnage. Voici la présentation de six de nos alters fictifs.

Kyle : Bonjour. Je m’appelle Kyle Brooks et je suis issue du monde de Mercy Thompson de Patricia Briggs. Je suis le compagnon de Warren.

Ben: Bonjour. Je m’appelle Ben Shaw et je suis un protecteur du système Amarok. Je suis issu du monde de Mercy Thompson de Patricia Briggs. Warren: Bonjour. Warren Smith, issu du monde de Mercy Thompson de Patricia Briggs. Je suis un loup-garou et le compagnon de Kyle.

Castiel: Je m’appelle Castiel, je suis un ange issu de la série télévisée Supernatural. Je suis aussi le meilleur ami de Lyssa.

Klaus: Je suis Klaus Michealson issu de The Originals et Vampire Diaries, persécuteur externe pour mieux nous servir.

Joker: Bonjour. Joker, pour vous faire rire. Qu’est ce qu’un alter fictif pour toi ?

Kyle: J’ai beaucoup de mal avec cette notion. Le mot fictif me dérange beaucoup. Parce que cela ramène à quelque chose qui a été inventé, qui n’existe pas seul, alors que bah je suis moi.

Warren:Un alter est une autre partie consciente dans le même corps.Un alter fictif est donc un alter qui n’existe pas seul, qui est tiré d’une œuvre de fiction.

Joker: Nous sommes malheureusement tous des personnages fictif dans l’histoire de la vie. ) :

Klaus: C’est un alter qui a une source externe à l’imagination du corps. Des souvenirs écrits et pour la plupart publics.

Comment vis tu/ as tu vécu ton arrivée dans cette vie ?

Castiel: Je ne comprends pas encore comment c’est possible que je me sois retrouvé dans ce véhicule sans m’en souvenir, mais je m’adapte. Ce n’est pas moi qui suis confronté à la vie extérieur le plus souvent.

Joker: Quel vie ? Je suis malheureusement mort. Mort de rire.( :

Kyle: L’arrivée dans cette vie est  »normale ». C’est ma vie tout autant que celle que je mène tous les jours. Chez moi dans mon monde.

Ben: C’est pas normal. Je ressens vraiment la différence. Bien que le monde duquel on vient ne soit pas si différent, c’est… dans l’atmosphère. Comme si entre les deux monde je passais un sas.

Klaus: Bien je pense. C’est comme une seconde vie. Je suis mort et je reviens dans ce corps. Au début, je ne comprenais pas ce que je faisais là. Je venais tout juste de perdre ma fille et lorsque je suis arrivée et j’ai tout de suite pensé qu’une sorcière m’avait mit dans ce corps pour me punir d’une quelconque offense que je lui aurais faite dans le passé .

Quels souvenirs gardes-tu de ton passé ?

Warren: Je me souviens de ma première rencontre avec mon compagnon. Je l’ai rencontré alors que l’on était en boîte. Il a toujours su se faire remarquer… J’ai ressenti ce truc qui m’a dit : Ce mec, il n’est pas comme les autres, il est à toi. Pour toujours. Je suis très content de l’avoir dans ma vie. Je ne sais pas ce que je ferais sans lui. J’ai des souvenirs qui appartiennent aux livres, mais aussi des souvenirs vraiment individuels, personnels.

Kyle: Ma vie est basée sur des souvenirs concrets. Tous ceux qu’il soit répertorié dans les livres ou non sont vrais. Il n’y a pas vraiment de notion de passé présent futur différent. Mon passé c’est mon enfance comme ce qui s’est passé il y a un an avec ma meilleur ami. Tout dépend de comment on perçoit le temps.

Joker: Heureusement énormément. Beaucoup de fun je dois l’avouer. La fois où je me suis amusé à fabriquer mon propre produit pour rendre les gens de meilleure humeur. Après tout, c’est mon seul et unique but. Faire rire les gens, leur faire oublier tout leur problème et avoir un monde plein de rire et de joie. Un mélange des scènes les plus poilantes où apparaît Le Joker. De suicides squad à Joker en passant par chacun des livres, Bd comics que n’importe lequel d’entre eux à pu voir. Je suis un mélange, je suis le fou, je suis un joker.

Klaus: Les souvenirs de ma famille principalement. Les torts et la souffrance qu’il m’ont causé, mais aussi l’amour que je portais à ma fille et mes frères et sœur. Pour en raconter un, je me souviens nettement le jour où j’ai du dire au revoir à mon bébé qui venait de naître, parce que ma très chère tante voulait me l’enlever pour assouvir une quelconque querelle avec mon horrible mère. Il n’y a que des monstres qui veulent s’en prendre à un bébé.

Ben: Mon enfance. J’ai vécu dans une famille aisée, propre en apparence. Mon père travaillait beaucoup et ma mère lui était… soumise. Je ne sais plus vraiment quand et comment s’est passé la première fois, mais je me souviens du plaisir qu’il éprouvait lorsqu’il me touchait. Je me souviens de l’inaction de ma mère. Je me souviens de ma haine et de mon dégoût.

Comment perçois-tu le temps? Comment le ressens-tu ?

Joker: Le temps qui fait Tic, tac, tic, tac et qui passe. On ne peut pas le voir, pas le saisir et pourtant il est bien là, à nous pourrir. Il amène inéluctablement à une mort lente et certaine. Mais bon haut les cœur, vivons la vie avec… toute l’horreur qu’elle peut nous apporter. Tant qu’on le peut.

Castiel: Certainement comme tous ceux qui vivent dans le monde intérieur. Il n’y a là-bas aucune mesure de temps, ce qui est assez compliqué à vrai dire pour se repérer ou savoir par exemple quand tombe la nuit.

Warren: Je garde les souvenirs de ma source comme mon passé proche. J’ai l’impression de vivre le temps différemment de manière plus longue.

Klaus: Tous les événements appartenant à ma source sont mon passé. Je chéris ses souvenirs, mais j’ai conscience que je dois me construire dans cette nouvelle vie, sans eux.

Ben: La saga n’est pas vraiment mon passé. C’est plus comme si tout existait en même temps. Je suis l’évolution de ma source tout en vivant à côté.

Que fais-tu lorsque tu ne front pas? Comment abordes-tu ton rôle dans le système?

Joker: Un rôle, un système. Que c’est ennuyeux. Mon seul but à moi, c’est d’apporter un peu de joie. Rien de plus. Peut-être…un peu moins.

Warren: C’est un honneur de pouvoir protéger ma famille. Mon rôle me tient à cœur. Lorsque je ne front pas, je vais au travail, je rentre chez moi, je vis chez moi dans mon monde.

Klaus: Je protège des abus psychologiques tels que la culpabilisation, le gaslight des parents, la charge mentale inappropriée. Je suis prêt à faire tout ce qu’il faut pour « appliquer ma justice » comme Chaly l’a nommé.

Castiel: Mon rôle est de m’occuper de Lyssa qui est une des enfants qui vit dans l’inner. Je l’ai su dès mon arrivée que j’étais lié à elle. Dans le monde intérieur, je joue avec elle, je l’emmène en forêt, je l’accompagne partout. Il y a bien des moments où je la laisse jouer avec des enfants de son âge, mais la plupart du temps, on le passe ensemble.

Comment appréhende tu les liens de sources et les doublons ?

Ben: Nous n’avons personnellement aucun problème avec notre  »source ». En ce qui concerne les doublons ça n’existe pas pour moi. Car je suis le vrai et unique Ben Shaw.

Klaus: Je n’ai aucun souci avec même si la première pensée que j’aurais sera : une sorcière veut nous punir. Sinon au niveau des doublons il n’y a pas de soucis je sais que tout ceux qui se diront être moi ne seront que des copies modifier de l’image de la source, comme je le suis moi même.

Joker: Je suis le seul et unique Joker. Unique en mon genre. Un mélange de tous, mais un mélange de personnes en soi.

Castiel: J’ai déjà été confronté à d’autres moi. Pour ce que j’en considère, ce ne sont que des  »autres » qui n’ont rien à voir avec mon vécu et moi. Je suis conscient d’avoir laissé derrière moi les frères Winchester, mais je savais que cela arriverait. Cela me paraît si lointain que je ne suis pas impacter. C’était évident en tant qu’immortel et eux mortel. Je n’ai pas tous les souvenirs et considère la série télévisée comme ma banque de souvenirs que je peux consulter comme bon me semble.

Kyle: Personnellement je ne veux pas avoir à faire avec des  »doublons ». J’ai vu assez de bestioles pour en faire un répertoire trop long à mon goût et les  »doublons » n’augure rien de bon. Et les mauvais présages si je peux les éviter…

Warren: Nous venons d’un monde où les monstres existent. J’en suis d’ailleur un. Il n’est pas différent de celui- ci hormis ces êtres surnaturels. Les doublons comme on nous a expliqué: un alter donc qui a la même base identitaire, qui est tiré de la même source ; ne sont pas  »naturel ». On comprend et n’allons pas dire à un autre alter qu’il n’existe pas. Mais on restera méfiant parce qu’il nous faut du temps pour intégrer que dans ce monde, les seules monstres qui existent sont les humains et que tout le côté surnaturel n’existe pas.

Qu’est ce qui te manque de ton ancien monde ?

Klaus: Malgré tout ce qu’on à vécu, ma famille me manque. Et le fait de ne pas avoir pu profiter plus de ma fille et de l’avoir élevé comme je l’avais imaginé dans la splendeur et le gloir du nom des Michaelson… Je regrette.

Castiel: Mes pouvoirs. Avant je pouvais soigner avec mes mains et … mon essence divine. Maintenant quand on est malade ou quand on est blessé, on est juste humain et fragile. Donc il faut faire beaucoup plus attention. Sinon les monstres et le danger qu’ils représentaient, les anges tel que ils me persécutaient ne me manque absolument pas. Veux-tu nous raconter ce que tu aimes le plus ici ?

Kyle: J’ai la chance d’être  »arrivée » dans cette vie avec mon compagnon et un de mes amis. Ce que j’aime le plus, c’est lorsque l’on se retrouve ensemble pour discuter. On est une famille.

Klaus: Bizarrement ce que j’aime le plus ici, c’est Le fait d’être humain. Ça faisait bien longtemps. Lorsque je suis arrivé et que j’ai constaté que j’étais plus faible, cela ne m’a pas totalement dérangé. Le fait d’avoir vu sur ce corps les marquages du temps et de ses combats, ça m’a rappelé que, ça a aussi du bon de voir tout ce qu’on a vécu, marquer sur sa peau de manière indélébile. Une chose qu’ en tant qu ‘hybride ne m’arrivait jamais. La seule chose qui restait de mes combats, c’était ma douleur psychologique… et les proches partit trop tôt et bien souvent par ma faute.

Castiel: Ce que j’aime le plus ici c’est, Pouvoir prendre soin de l’enfant. Avoir une personne avec qui partager ma vision du monde un peu décalé et pouvoir lui apprendre plein de choses. Elle représente un peu la joie de vivre et c’est apaisant. La fragilité d’un enfant humain mais aussi de sa beauté.

Qu’aimerais tu partager à d’autres alter? Quelles mesures peut-on mettre en place pour faciliter l’adaptation ?

Kyle: Ne pas s’effrayer, ou pousser dans des cases : plus comme si ou comme ça. Ne pas nous ramener constamment ou nous comparer à notre source.

Castiel: Ce que j’aimerais partager aux autres, c’est que, ils ne doivent pas s’effrayer, c’est important. Dans notre cas, heureusement que j’avais déjà cette connexion avec Lyssa qui était, elle, très ouverte. Comme j’ai été le premier fictif conscientisé, ç’a été une grande source d’angoisse pour l’hôte, à ce moment-là qui à totalement rejeter mon existence et qui me bloquait à m’exprimer. Comme il regardait la série télévisée à ce moment-là, ça été très dur pour lui. Ben: Pour faciliter l’adaptation, il faut communiquer, permettre d’avoir des outils pour s’ancrer. Ne pas avoir peur d’aborder le sujet de la source avec le système.

Warren: Parler de la source ou exposer l’alter à sa source est une chose à faire. Pour l’évolution, mais aussi pour le rassurer. Autant qu’il est nécessaire. Garder la source en tant que sujet tabou n’aide en rien et peut provoquer des crises car c’est une forme de banalisation de l’existence.

Klaus: Lorsque je suis arrivée, j’ai trouvé une peluche qui m’est aujourd’hui très chère. C’est un objet qui me permettait de m’ancrer dans cette nouvelle réalité car il était unique, créé spécialement pour nous, par notre hôte et qui me consolait de la perte de ma fille. Ce genre d’objet est vraiment le bienvenu lorsque l’on doit se faire à l’idée d’être hors de notre monde, de l’avoir quitté.

Est ce qu’il y a une approche conseillée pour t’aborder/parler de ta source ?

Joker: Oui avec respect. Sinon gare au fou. ( :

Warren: Calmement. Tu y vas en douceur. Si la personne se montre d’accord pour en parler d’elle-même, alors vas-y. Mais n’arrive pas avec tes grands sabots en déballant toute sa vie. Ça ne plaît à personne croyez moi. Un alter fictif n’est pas que sa source.

A chaque nouvelle œuvre, un nouvel alter fictif ? En tant que système poly fragmenté ?

Castiel: Je ne comprend pas très bien le concept de, TDI ou de maladie où on est plusieurs, mais nous avons beaucoup d’arrivé et beaucoup de départ, énormément d’autres comme moi qui sont tirée d’une source que j’ai déjà pu voir ou j’ai déjà pu entendre parler. Mais pour autant, les personnes qui sont devant au contrôle du corps, quand moi je ne le contrôle pas, ne s’empêche pas d’assouvir leur curiosité en regardant des série ou des œuvres cinématographique, littéraire, afin de mieux comprendre pourquoi il y a des personnes comme nous dans la tête d’autres gens, en quoi ils ont pu s’identifier par exemple. Peut-être que c’est un curiosité mal placée, que l’on ne devrait pas faire ça, mais en soit, on fait rien de mal, à part, peut-être amené de nouveau  »autres » tiré de ses œuvres dans notre monde.

Kyle: C’est une crainte pour tout système s’identifiant même infiniment dans un personnage fictif. Et même parfois une grande source de culpabilisation pour l’hôte, comme c’est notre cas. Mais c’est un risque juste en ayant ce trouble. Alors oui, parfois il suffit d’une situation  »accurate » pour créer un alter adapté, mais il faut garder en tête que c’est un trouble et que par conséquent pas de notre fait, pas de notre vouloir.

Klaus: Je ne sais pas si cela répond vraiment à la question, mais je tenais à dire ceci : lorsque l’hôte à regarder The Originals dans la continuité de The Vampire Diaries, elle ne s’attendait pas à me voir débarqué, mais en même temps elle s’attendait à me voir débarqué. C’est-à-dire que, à chaque nouvelle œuvre de fiction, les hôtes ou ceux qui regardent la fiction ne s’attendent pas à voir débarquer un alter fictif de cette source. Ils ne se concentrent pas sur chaque personnages qui pourraient être en lien avec notre vécu ils profitent juste de la série. Parfois, ils vont sentir une connexion avec certains personnages. Ça va pouvoir se manifester par une sorte de pressentiment, ou une sensibilité plus accrue à l’apparition de ce personnage, comme ça été le cas pour moi. Je sais que l’hôte, Chaly ducoup avait un sensibilité un peu plus accrue, une identification un peu plus forte à qui je suis. Mais à aucun moment il ne s ‘est dit : Ah, si je ressens ça, c’est parce que forcément on a Klaus dans le système. Je sais que récemment aussi on a eu une nouvelle arrivée d’un fictif, et lui il a été plus pressenti par l’hôte actuel qui est Billy, qu’autre chose. Donc c’est vraiment propre à chaque source, à chaque œuvre et à chaque aller. Par exemple ce nouveau fictif, Billy quand il a regardé du coup le film dont il est tiré, il avait une sensibilité plus accrue à l’apparition de ce fictif. C’est à dire qu’il était facilement ému, lorsqu’il apparaissait à l’écran ou lorsqu’il… faisait une intervention dans l’œuvre ou on parlait de lui. Et après la série, lorsqu’on écoutait une certaine musique on était déclenché et on savait que cela voulait dire qu’un nouvel alter de cette source était arrivé. En tant qu’alter fictif j’ai conscience que chaque alter fictif à sa propre vision de sa source, de lui par rapport au système et on n’impose rien. C’est pas parce que moi je ressens d’une telle manière la vie dans le système que tout le monde doit le ressentir de la même manière. On s’adapte au mieux à chacun. Après tout les alter fictifs ne sont pas forcément conscientisés dans l’inner world c’est assez compliqué. Et nous n’avons pas de zone spéciale pour les fictifs. On a juste un endroit où tous les alters sont réunis et soit on se croise, soit on ne se croise pas. Mais chacun à sa vie et on n’est pas tous regroupés au même endroit par catégorie par exemple comme certains peuvent se l’imaginer.

Joker: Malheureusement il semblerait que ce soit une fatalité. Nous sommes destinés à avoir les personnages les plus timbrés des œuvres de fiction.

Nous en avons aussi profité pour interroger les autres alters sur le comportement des alters fictifs lors de leur premier front et leur impact dans le système au moment de leur arrivée.

Chaly : Les alter fictifs ont un comportement différent quand il front. Kyle, Ben et Warren s’adaptent très bien à l’environnement. Castiel se demande encore qu’est ce qu’il se passe et Klaus est… lui-même. Ce qui a changé est le regard que l’on peut porter, les questions que l’on peut se poser sur notre passé. Pourquoi ils ont tel ou tel souvenirs plus ancrés en eux que les autres ? Pourquoi mon alter souffre de flashback traumatique d’abus sexuel alors qu’on en a aucun souvenir nous. Mais il y a aussi la question de : est ce que c’est de ma faute s’il souffre ? En tant qu’hôte, j’ai peut-être involontairement exposé le système à des sources de souffrance et que les alters que j’aime ai aussi mal me tue.

Romy : Les premiers impacts sont dans la fréquence d’apparition. Le fait d’être poly fragmenté se pose depuis un petit moment même si Chaly éludait la question. A chaque nouvelle arrivée il a quand même cette réflexion : si je n’avais pas regardé cette série/film/livre m’étais pas attaché à tel personnage, alors pas de nouvelle arrivée.

Klaus: Je tenais à rajouter mon avis, qui sera mis en quelque part dans la vidéo par l’hôte, à propos d’un sujet qui est important d’ aborder je pense. Pour faire un bref résumé de tout ce qui a été dit à propos des liens de sources et de l’arrivée dans le système et du fait que c’est vraiment propre à chaque alter et à chaque système, il faut garder en tête que les alters fictifs tel que moi, nous ne sommes pas notre source à cent pour cent, jamais. La plupart d’entre nous vont dire qu’ils sont tel personnage à cent pour cent. Et d’un côté c’est vrai, mais d’un côté ce n’est pas vrai car on se construit ici, dans cette vie, dans ce corps, dans le fait que l’on ne soit pas seul à diriger ce corps, que ce ne soit pas notre corps. Juste notre arrivée change quelque chose par rapport à qui nous étions avant et de ce fait nous ne sommes pas à cent pour cent notre source. Tous les traumas aussi je pense qu’il est important de le mentionner, qu’ils viennent de notre source ou non sont légitime. Je sais que certains vont s’attendre à ce que certains trauma-holder fictif, ou peu importe vont avoir des souvenirs qui sont propre à ce qui s’est passé dans notre système ou à ce qui s’est passé dans notre source, très ressemblant mais ce n’est pas toujours le cas. Les souvenirs traumatiques avec lesquels on arrive ici dans cette vie sont tout aussi importants à traiter et tout aussi légitime que ceux qu’a vécu le corps et le système. En tant qu’alter fictif, mais aussi en tant qu’alter non fictif, dans notre système, nous avons des alters qui arrive avec un passé et avec une vie, et des traumatisme qui sont liés à quelque chose que le corps/ système à pus vivre ou non et c’est tout aussi légitime et impactant au niveau de leur santé, de leur moral et de leur vie. De notre vie du coup. Parce que les souvenirs passés, qui n’ont rien à voir avec la vie du corps, ou juste l’état mentale d’un alter: s’il est un peu plus joyeux, ou un peu plus triste, ça nous impacte tous, et ça joue vraiment sur tout le système et pas seulement sur l’alter au front. Pour donner un exemple et je conclurais dessus, notre ancienne hôte Chaly avait une certaine manière d’être et une certaine manière de penser qui aujourd’hui ne nous convient plus, et nous nous adaptions à sa manière d’être. Pas seulement en tant que masque, donc en masquant, mais aussi ça nous impactait dans notre manière d’être. Les alters par exemple qui étaient plus extravertis, étaient plus introvertis quand ils frontaient, vu qu’ils avaient des sources d’angoisse par exemple lorsqu’ils devaient aller vers les gens. C’est très frustrant et très dur de s’adapter à ça. Notre nouvel hôte, aujourd’hui, est plus extraverti, plus ouvert, plus calme. Ce qui fait que lorsque les alters plus extravertis arrivent au front, ils sont plus libre de faire et de réagir face à une relation sociale comme ils le souhaitent, sans être dirigés par des souvenirs négatifs ou les impacts de la santé actuelle de l’hôte ou des autre alter en co-front et en front.

Voilà c’est tout ce que je voulais ajouter. Les alters fictifs sont des alters à part entière qu’il faut considérer tout comme ceux non fictifs. Nous apprenons tous les jours à nous construire par rapport au monde qui nous entoure. Il est vrai que nos expériences passées influencent nos actes, mais les alters fictifs ne sont pas définis par leur source uniquement et apprennent eux aussi à évoluer et à vivre dans ce monde qui n’est pas le leur. Nous sommes reconnaissant à ces alters d’exister et de nous permettre d’être encore en vie aujourd’hui. Nous imaginons difficilement ce qu’ils peuvent vivre et ressentir et œuvrons ensemble tous les jours afin que leur adaptation soit la plus facile et rapide possible. Merci de nous avoir écouté. Nous espérons que cela a pu aider pas mal d’entre vous et nous vous disons: A la prochaine.

Session présentée par :

Amarok