Système, inner, coconscience, singlet, et tout ça, ça vous dit rien du tout ? C’est normal, c’est pour ça que nous vous offrons ce lexique sur le trouble dissociatif de l’identité et la multiplicité, en français ! (Ok en vrai, y a des mots en anglais, mais c’est bien de les connaître aussi, parce qu’ils n’ont pas de traduction, tout simplement.)

Système, inner, coconscience, singlet, et tout ça, ça vous dit rien du tout ? C’est normal, c’est pour ça que nous vous offrons ce lexique sur le trouble dissociatif de l’identité et la multiplicité, en français ! (Ok en vrai, y a des mots en anglais, mais c’est bien de les connaître aussi, parce qu’ils n’ont pas de traduction, tout simplement.)

Nous avons choisi de résumer les principaux termes utilisés pour parler du TDI et de la multiplicité puis de les rassembler dans ce lexique de 15 mots.

Il y a bien évidemment un paquet d’autres termes quand on parle du trouble dissociatif de l’identité. Nous en ferons probablement un autre article, mais pour l’instant, allons à l’essentiel en expliquant les mots les plus couramment utilisés. C’est partiii !

1. Alter (ou identité)

Alter est l’autre terme utilisé pour désigner les identités de la personne multiple (voir plus bas). Le mot alter vient de « identités alternantes » et n’a rien à voir avec le terme « alter ego » (qui signifie un autre soi (une autre version de soi), et pas une identité à part entière). Chaque alter peut avoir sa personnalité, son système de pensées, ses besoins, etc.

Dans le TDI, tous·tes les alters peuvent théoriquement prendre le contrôle du corps, mais tous·tes ne le font pas. Il arrive qu’un·e alter prenne le contrôle une fois puis plus jamais, tandis qu’un·e autre alter peut prendre le contrôle tous les jours. Tout dépend, entre autres, de la personnalité de l’alter.
Les alters sont de différentes natures et ont différentes fonctions. Il peut y avoir des alters de n’importe quel genre, n’importe quel âge, etc. Certain·es sont là pour protéger les autres, d’autres pour assurer le bon ordre, d’autres « sans raison apparente », d’autres pour le quotidien, les possibilités sont infinies et chaque personne multiple a des alters différent·es.

Comme chaque alter est une identité à part entière, comme une personne, il est très courant qu’iel ait au moins un prénom. Parfois, le prénom est choisi par l’alter, parfois par les autres alters, parfois comme on peut. Mais ça permet quand même de mieux s’y retrouver pour comprendre qui est qui. Sinon…

(C’est quoi ton p’tit nom ?)

Bah sinon ça donne une situation déjà vécue, citation : « Et… elle … ‘fin « l’Autre »… ‘fin… Elle a pas un nom ? Parce que c’est un peu gênant comme ça… »
Ou encore : « Les filles, on se présente la première fois, surtout à l’écrit ! Sinon je m’y retrouve plus moi ! »
Héhéhé…

2. Système (ou (personne) multiple)

Le système est l’ensemble des alters. Autrement dit, c’est le terme utilisé pour désigner une personne qui a un TDI (ou un ATDS, ou une autre forme de multiplicité, j’en parlerai dans un autre article). L’autre terme courant est multiple (ou personne multiple).

J’aime le terme système car il donne une notion d’organisation, tous·tes les alters sont des membres du système (mais pas le méchant système genre à bas le système hein, le système de la personne qui a un TDI, bref vous avez compris). Et chaque membre du système a une place importante (comme chaque rouage d’un mécanisme), on doit s’organiser ensemble pour que ça roule pour chacun·e.

(Faut worker ensemble pour être happy !)

Note : on parle également de sous-système lorsqu’un·e alter est ellui-même un système. Eh oui, un·e alter qui a des alters, ça arrive !

3. Hôte

L’hôte désigne, en théorie, l’alter qui est le plus souvent au contrôle. Je dis en théorie car en fait, c’est surtout quand tout va bien (parce que quand ça va pas, c’est souvent un·e autre alter qui est au contrôle). C’est une sorte d’identité « de base ». D’ailleurs, il s’agit généralement de l’alter qui représente « la personne (non-multiple) » connu·e de l’entourage du système. On dit souvent qu’il y a « l’hôte et les alters » mais c’est une affirmation erronée car l’hôte est un·e alter comme les autres (eh oui, pas de privilèges) qui a seulement une fonction particulière. Il peut y avoir plusieurs hôtes ou des hôtes secondaires au sein du système et il peut aussi ne pas y avoir d’hôte.

La place d’hôte est à la fois enviée et bizarre. J’en sais quelque chose (bonjour, je suis Cosima et je suis l’hôte de mon système – bonjour Cosimaaa #leshôtesanonymes). Passer le plus de temps au contrôle, c’est la partie très sympa. Mais ça a quelques désavantages, comme être plus souvent « influencé·e » par un·e autre alter et avoir des pensées ou des sentiments « parasites ». Être hôte nécessite également un grand apprentissage du partage, car la vie (le quotidien, l’entourage, touça) appartient au système, et pas uniquement à l’hôte, il faut apprendre à laisser la place, à respecter chacun·e, à comprendre comment tout ça fonctionne, etc.

(Sarah, protectrice, me dirait : t’as vu comment tu mets tes lunettes ? Tu pourrais te crever un oeil…)

L’hôte ne doit pas être confondu·e avec l’original·e. Il peut y avoir un·e hôte et un·e original.e, comme il peut y avoir un·e hôte et pas d’original·e ou un·e original·e et pas d’hôte. Quoiqu’il en soit, tous·tes les identités sont et restent des alters, au même titre que les autres.

4. Front(ing)

Un·e alter qui « front » est tout simplement un·e alter qui est au contrôle du corps. Front a plusieurs variantes, comme fronting, fronter (si si c’est un verbe, on l’a décidé). Nous, on aime dire « être devant ». En principe, dans le TDI, n’importe quel·le alter peut fronter, c’est-à-dire être au contrôle, même si ça peut dépendre de sa volonté ou de celle des autres alters (notamment s’il y a un·e alter « gatekeeper », un·e alter qui a la capacité de permettre ou d’empêcher les autres de fronter).

(En fonction de qui front, les autres alters peuvent flipper un peu d’ailleurs.)

5. Switch(er)

Le switch, c’est le changement d’alter au front. Donc switcher, c’est quand un·e alter laisse sa place (ou se fait prendre la place, ça arrive aussi) à un·e autre alter pour lui permettre de prendre le contrôle du corps.

Un switch peut être plus ou moins long en fonction de différents facteurs, notamment la volonté de l’alter actuellement au front et celle de l’alter qui veut fronter, l’état émotionnel de chacun·e, la présence d’un·e alter « gatekeeper », l’habitude, etc…

Switcher peut prendre d’une seconde à plusieurs minutes. Il peut être plus ou moins difficile et se manifester différemment. De l’extérieur, on peut penser qu’il « n’y a plus personne » si le switch dure plus d’une seconde. De l’intérieur, ça donne différentes sensations. Certaines fois, c’est comme ce moment de basculement juste avant de s’endormir, mais d’autres fois, ça peut donner une perte de sensations, des nausées, maux de tête, une vision floue, etc… Et puis d’autres fois, rien du tout, personne ne s’en rend compte, parfois même pas les alters elleux-mêmes (oupsie)… Bref, le switch est un truc chelou à expliquer et à faire comprendre, j’espère que vous avez l’idée 😀

(Avec l’habitude, on gère le switch de mieux en mieux #SwishSwishBish)

Un petit mot sur la notion de rapid switching avant de passer à la suite ! Le rapid switching, c’est quand la personne multiple passe d’un·e alter à l’autre au front de façon très rapide et assez désorganisée. Ça peut arriver en cas de stress ou de triggers (positifs ou négatifs). L' »opposé » est le frontstuck, c’est-à-dire quand un·e alter est coincé·e au front et n’arrive pas à switcher pendant une certaine durée.

6. Coconscience (et cofront)

La coconscience, c’est quand deux alters ou plus sont conscient·es en même temps. Pas compris ? C’est normal, laissea-moi vous expliquer. Supposons que tous·tes les alters sont « endormi·es » dans l’inconscient sauf l’alter qui front. Jusque là, ok. Eh bien, il arrive (et c’est très courant), qu’un·e alter soit également conscient·e (donc pas dans l’inconscient) même en ne frontant pas. Quand ça arrive, l’alter qui front peut généralement entendre l’alter qui est en coconscience avec ellui. Comme si un·e alter était devant et l’autre juste derrière. Et autant te dire que quand on est trois ou quatre en coconscience (et ça arrive souvent que tous·tes les alters soient en coconscience), ça peut faire un sacré brouhaha dans la tête (y a juste à gérer trois ou quatre courants de pensées simultanés, easy). C’est encore plus fréquent pour l’hôte d’être en coconscience avec d’autres alters.

La coconscience peut être volontaire ou non. Il peut y avoir des coconsciences quasi-permanentes et choisies tandis que certain·es alters peuvent venir en coconscience sans s’en rendre compte et sans savoir comment et pourquoi iels se sont là. Puis parfois, la coconscience, ça fait un peu foirer, je vous invite à lire le point 13 (Blurring/Blending) pour en savoir plus.

Enfin, en plus de la coconscience, il peut y avoir ce qu’on appelle du cofront. Et ça, c’est quand plusieurs alters contrôlent le corps en même temps. (Parfois sans s’en rendre compte non plus, hahaha… haha… ha…).

(Le cofront dans sa version choupi mimi)

En tout cas, la coconscience, c’est ce qui donne en partie le côté étrange du TDI. Parce qu’il faut pas se mentir, on se parle un peu à soi-même dans sa tête (même si en fait on parle à quelqu’un·e d’autre, mais ça de l’extérieur, ça se voit pas). Parfois on rit « tout·e seul·e » parce qu’un·e alter en a sorti une bien bonne. Pire ! Il peut arriver de lui répondre à voix haute, imaginez votre tête et celle de la personne en face de vous sur le coup… On peut aussi avoir des moments de blanc, où on est en fait en train de parler avec un·e autre. Voilà voilà.

7. Singlet (ou singleton)

Singlet désigne une personne non-multiple, qui n’a pas d’alters, qui est toute seule dans sa tête. C’est-à-dire la majorité des personnes en fait, oui. Mais c’est sympa de donner un nom à la norme, parce que sinon on pense vite que les personnes multiples ne sont pas « normales », alors que si, c’est juste pas la norme, qui est singlet. (Au fait, ça se prononce à l’anglaise.)

(Ça doit être bizarre de pas toujours être dérangé·e, nan ?)

8. Protecteur·ice

Le protecteur ou la protectrice est un·e alter qui a pour rôle de protéger le système. C’est généralement un·e alter qui « pallie les faiblesses » de l’hôte ou d’un·e autre alter en particulier. Il peut y avoir plusieurs protecteur·ices au sein d’un système. Les protecteur·ices ont souvent un caractère plus fort et/ou plus sage et/ou plus calme (moins sujet au stress). Iels sont un peu un soutien du quotidien aptes à gérer les situations.

(Sarah, protectrice : « Ouais, ça va aller. Au pire, je gère. »)

9. Little

Le ou la little est un·e alter très jeune, souvent âgé·e de moins de 12 ans. Il peut y avoir un·e ou plusieurs little·s au sein d’un système. Il peut aussi ne pas y en avoir, mais c’est plus rare. Il y a même parfois des bébés, aussi. Un·e little ne doit pas être confondu·e avec l’original·e, même s’iel ressemble à l’enfant que la personne a été avant les premières dissociations.

On notera que les littles peuvent fronter comme n’importe quel·le alter. Et donc parfois bah, résister à l’achat d’une peluche peut devenir l’épreuve la plus difficile de votre vie. (Ouais, vraiment, faire les courses avec un·e little, c’est pas évident ^^)

(Un truc comme ça quoi)

10. Persécuteur·ice

Le persécuteur ou la persécutrice est un·e alter qui se montre hostile envers le reste du système, le monde extérieur et/ou ellui-même. En fait, il s’agit généralement d’un·e alter qui cherche à protéger le système mais qui s’y prend avec des méthodes discutables… Avec de la communication et de la compréhension, et en apaisant leurs traumas (souvent très marqués), les persécuteur·ices peuvent devenir d’excellent·es protecteur·ices. Bien que les persécuteur·ices soient rarement réellement dangereux·ses, iels peuvent effrayer d’autres alters ou se montrer violent·es (généralement verbalement) dans des circonstances précises. Les persécuteur·ices sont parfois retenu·es par d’autres alters (les protecteur·ices ou les gatekeepers notamment). Comme pour tous les d’alters, il peut y avoir plusieurs persécuteur·ices ou ne pas y en avoir du tout. Il est fréquent que le·a persécuteur·ice soit « immature » (adolescent·e ou jeune adulte, on se vexe pas, c’est pas insultant !) mais ce n’est pas toujours le cas.

(Les persécuteur·ices ont souvent leur style bien à elleux, mais iels veulent juste de la sécurisation au fond)

11. Alter Social·e

L’alter social·e est, comme son nom l’indique, un·e alter qui gère l’aspect social de la vie de la personne multiple. En général, iel ressemble à l’hôte et peut assez facilement se faire passer pour ellui. Il est très fréquent que les personnes multiples aient des difficultés relationnelles ou sociales et l’alter social·e se développe pour gérer au mieux cet aspect de la vie, en étant notamment « socialement acceptable ». C’est souvent ellui qui est le plus à même de se faire passer pour un·e singlet. Il est très fréquent que l’alter social·e, s’iel n’est pas au front, soit en coconscience lors d’un contact social (que ce soit oral, écrit, officiel, familial, etc… tout dépend de l’alter). Iels cherchent souvent à être irréprochables et à ne pas se faire remarquer. Bien entendu, il peut y en avoir plusieurs au sein d’un système, ou pas du tout (mais c’est plutôt rare).

(Sous ce visage de perfection se cache un·e alter social·e)

12. Innerworld (ou innerspace) (ou headspace) (ou monde intérieur)

L’innerworld (ou innerspace, ou headspace, ou monde intérieur, comme je l’ai écrit dans le titre, vous l’aviez vu ?) désigne l’inconscient au départ. C’est « l’endroit » où les alters sont quand iels ne frontent pas.

Certain·es multiples ont un monde intérieur (innerworld) « matéralisé », volontairement ou non, ce qui permet aux alters de vivre dans l’inconscient. L’aménagement du headspace est différent pour chaque système, certain·es préfèrent un château, d’autres une île, d’autres une ville classique avec des habitations, d’autres une simple table de discussion, bref, c’est au choix et aux possibilités de chacun·e et de ses alters.

Il est très courant que l’innerworld ne soit également qu’une zone toute noire (parfois appelée « black mind »). Tout dépend vraiment d’une personne à l’autre.

(« Retourne dans ta chambre, y a pas la place au front pour le moment ! »)

13. Blurring/Blending

Blurring et blending sont deux mots qui nomment ce flou cosmique qui peut se produire parfois, quand on ne sait plus trop où s’arrête un·e et où commence l’autre. Je vous explique. Quand un·e autre alter est en coconscience ou en cofront, il arrive que ça foire un peu (beaucoup) parce que les pensées et/ou les sentiments de cet·te alter viennent parasiter l’alter qui front. Et quand iels sont plusieurs, le flou est encore plus grand. Imaginez essayer de calmer une colère ou une tristesse qui n’est pas à vous, et faut en plus enrayer toutes les pensées (toujours pas à vous) qui vont avec, sinon c’est pas drôle. De plus, le blurring est souvent involontaire, et généralement non-conscient (parce que le cerveau est trop buggé pour s’en rendre compte). Donc vous êtes chelou, vous savez pas pourquoi, et la seule solution, c’est de comprendre qui est là pour agir (et si vous en avez pas conscience, bah c’est encore moins évident). Et parfois ça peut aller loin ou durer longtemps, notamment si plusieurs alters sont en coconscience ou ne savent pas qu’iels sont là, il devient vraiment difficile de réfléchir ou d’agir (ce genre de moment où vous pouvez par exemple passer d’une pièce à l’autre sans savoir ce que vous faisiez la seconde d’avant, 100 fois par jour, vous voyez le tableau ?).

(Ce moment où tu te sens partir en vrille… et où c’est le cas parfois en plus !)

Bref, le blending c’est vraiment le dawa. D’une façon personnelle, c’est ce qui nous cause le plus de difficultés avec le TDI, parce que ça rend les choses pas claires et compliquées à gérer (alors que le reste peut se gérer, grosso modo quoi). Le blurring/blending est parfois appelé « crise », nous, on dit souvent « buggé·e ».

14. Dissociation : dépersonnalisation et déréalisation

Dissocier, c’est en quelques sortes être « déconnecté·e » de la conscience de l’ici et maintenant. C’est un terme plus vaste qui sera développé dans d’autres articles. La dépersonnalisation, c’est l’impression d’être détaché·e de son corps, de son esprit ou de ses sentiments. En gros, c’est comme observer sa vie ou ses réactions de l’extérieur. La déréalisation, c’est l’impression d’être détaché·e de son environnement, des personnes, des objets, etc… comme si tout était plus ou moins irréel.

Il s’agit de symptômes dissociatifs, fréquents en cas de trouble dissociatif de l’identité et d’autres troubles dont ceux d’origine traumatique. Il est très courant, par exemple, que les personnes multiples soient mal à l’aise avec les miroirs et vivent une forme de dépersonnalisation en se regardant (car elles ne se reconnaissent pas). La déréalisation peut se produire, par exemple, quand un·e alter front alors qu’iel est resté·e longtemps dans l’inconscient, cela peut donner une impression de se réveiller dans un rêve où rien n’est vraiment familier.

(Difficile de réussir son maquillage quand t’as un TDI, j’vous jure)

15. Harmonisation et fusion

Il y a deux grands types de thérapies dans le cas du TDI. On peut vivre avec, s’y adapter et s’arranger avec tous·tes les alters pour que la communication soit bonne et que la vie soit gérable, il s’agit de la thérapie d’harmonisation (ou de cohésion). Ou il y a la thérapie dite d’intégration complète, c’est-à-dire la « fusion » des identités pour devenir un·e singlet.

Il arrive qu’une fusion se produise entre seulement deux alters, qui forment du coup un·e nouvel·le alter « qui remplace » les deux précédent·es, ou qu’un·e alter s’intègre à un·e autre. Parfois, la fusion est involontaire, notamment dans le cas précédent. Parfois, elle est choisie. Malheureusement, la fusion est souvent forcée suite à une thérapie « de normalisation », ce qui peut avoir des conséquences graves pour la personne.

À noter qu’une personne multiple qui a fini une fusion complète sera toujours sensible à la dissociation et à la création d’autres alters en fonction des événements de la vie.

Que ce soit pour la thérapie d’harmonisation ou pour la thérapie d’intégration complète, le choix est personnel et l’essentiel est que tous·tes les alters soient d’accord avec la voie empruntée.

(En vrai, un·e alter ne mange pas l’autre, hein)

Bonus: Trigger

Puisque les multiples sont souvent des personnes qui ont vécu des traumas, et comme toute personne sujette au stress post-traumatique, il n’est pas rare que tout événement pouvant rappeler les traumatismes provoque des réactions plus ou moins fortes et une certaine anxiété. Si vous avez l’habitude des groupes Facebook et autres fils Twitter, vous devez souvent voir le terme trigger (ou trigger warning ou TW). Il est généralement placé avant les conversations pour avertir que le post va parler d’un sujet pouvant potentiellement toucher la sensibilité (idéalement, le sujet est mentionné). C’est utile pour éviter de piquer involontairement où ça fait mal. Le stress post-traumatique dans le cas du TDI peut provoquer des symptômes dissociatifs, du blurring, du rapid switching, etc. (Sans compter qu’en plus, il y a potentiellement un·e alter de 6 ans qui lit en même temps, n’oubliez pas.)

(Tu t’y attends pas puis paf ça te chope comme ça, alors qu’avec un TW, ça serait pas arrivé !)

Petite note : un trigger est avant tout un « point sensible », un déclencheur, il peut aussi bien être négatif que positif (exemple, les bonbons peuvent être un trigger positif qui touchera particulièrement les littles). Mais quand on parle de Trigger Warning, il s’agit avant tout d’avertir de triggers négatifs.