« Trois systèmes qui écrivent discutent de leur rapport à l’écriture par rapport à la multiplicité, des questions à se poser, des difficultés, représentations et du rapport à l’imaginaire. »

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Représentations, idées reçues

Transcription:

[Catocé] Hey ! Je suis Céleste, un alter du système Catocé. Pour des raisons de possible doublon de fictifs, j’emprunte le PNJTuber de Malyn, une autre de nos hôtes.

Aujourd’hui, nous allons parler de l’art personnel dans la découverte du TDI, ou sinon conscientisé dans le TDI quand on est artiste. J’ai demandé le témoignage de 5 systèmes qui sont concernés par l’art sous toutes ses formes, et qui ont été adorables de me répondre. Je vais moi-même répondre aux questions que j’ai posées aux artistes multiples. Pour me présenter, nous sommes un système conscientisé l’année dernière, nous sommes déjà un peu plus de 360. Ce thème nous tient extrêmement à cœur, et l’explication du pourquoi du comment est dans l’interview. Première question : est-ce que vous saviez déjà pour votre multiplicité quand vous avez commencé votre art ?

[Paradox Hive] Alors moi, mon art, c’est surtout l’écriture. Histoires, poésie, création d’univers, ce genre de trucs. Mais quand j’ai commencé à écrire et à créer, non, je n’étais pas encore au courant.

[Idylle] Donc non, même si en fait on ne connaissait pas les termes associés à la multiplicité, on ne connaissait pas les noms des troubles, etc., on ne savait pas décrire exactement ce qu’on ressentait. On pensait être seuls avec des personnages dans notre tête, qui nous permettaient de survivre à la violence qu’on vivait tous les jours à la maison, qui nous protégeaient en fait. C’était nos alters qui nous protégeaient, c’est juste qu’on ne savait pas pour le système, on ne savait pas pour tout ça. Pour autant, du coup, comme on n’avait aucune connaissance de ce qu’était la multiplicité, je ne pense pas pouvoir dire qu’on était déjà conscients de notre multiplicité au moment où on a commencé notre art.

[Salt Institute] Non, on a commencé à écrire tout petits, par périodes plus ou moins productives, et on a conscientisé vers nos 18-19 ans.

[Lewis] Pas du tout. En fait, dans le système, l’écrivaine c’est moi, mais mon hôte écrivait déjà depuis l’adolescence. À l’époque, il n’avait pas conscience de mon existence. Nous étions proches, mais sans en avoir conscience. Son attrait pour l’écriture lui venait de moi, et les histoires étaient inspirées par mon vécu et mes voyages dans les mondes imaginaires. Vers 25 ans, on a perdu un peu contact. Ce n’est qu’à ses 35 ans qu’il a repris contact avec moi, et cette fois-ci avec la conscience que j’étais là. Et du coup, on a repris l’écriture, et c’est en parallèle qu’on a développé notre relation.

[Le Nuancier] Non, je ne sais même pas dire si j’étais déjà multiple à l’époque, c’est très flou. En tout cas, je ne savais rien de la multiplicité, mais j’étais fascinée par les personnages qui tissent des liens extrêmement étroits, voire qui partagent une partie de leur conscience.

[Catocé] Non, pas du tout. On a eu notre conscientisation vraiment très tard, juin 2024, alors que par exemple, notre univers a été créé en décembre 2015, ce qui fait quand même très loin. Sinon, est-ce que votre art a influencé la prise de conscience ? Remarque des changements d’écriture, de dessin, de modifications de lore contradictoires, découverte du TDI pour des recherches, etc.

[Paradox Hive] Au début, je pensais que j’avais des amis imaginaires, comme un enfant normal. Dans certains écrits, j’imaginais leur vie, et parfois, je crois que c’était eux qui me racontaient l’innerworld, auquel je n’avais pas d’accès. J’écrivais beaucoup, et j’ai fini par me mettre au roleplay sur forum, entre amie, et bizarrement, je me mettais dans la peau de mes personnages. C’était très dur de redevenir moi, et je me trouvais à ne plus vraiment contrôler ce que je faisais. J’avais voulu apprendre le dessin, mais j’ai toujours eu beaucoup de mal, et je me souviens des cours d’art plastique au collège, où je me suis dit : mais c’est pas moi qui dessine, je dessine pas comme ça.

[Idylle] Alors, oui, là, c’est Yuki qui parle, oui, c’était pour l’écriture de la trilogie qui parle de ma vie, qui nous a permis de conscientiser notre TDI. On avait fait des enregistrements vocaux à l’époque, où on racontait ma vie dedans, et on parlait de mes propres identités, parce que j’ai un sous-système, et c’est un peu compliqué, mais voilà. Et dans l’histoire, du coup, j’ai mon propre système. Mais pour ce qui est de l’histoire à ce moment-là, on ne savait pas qu’on existait vraiment dans la “vraie vie”, c’était un peu flou, et c’est des enregistrements qui nous ont permis de mettre la main dessus.

[Salt Institute] Pas à notre connaissance pour la première prise de conscience. Par contre, ça a pu pour notre prise de conscience de la présence de certaines personnes du système. On n’utilise pas le terme d’”alter” pour nous-mêmes.

[Lewis] Le fait d’écrire nous rapprochait, et Lewis a pu constater que mon style d’écriture est très différent du sien. Surtout, il a constaté à quel point, sans mettre le mot multiplicité dessus, ses écrits en parlaient parfois. Par exemple, nous avons relu des écrits qu’il a fait à son adolescence, et à cette époque, il écrivait une bible de jeux de rôles. Dans la mythologie de ce monde, le dieu soleil fut tenté par une chimère. Les chimères sont des créatures issues du bestiaire de ce monde. Voici un passage de ce qu’il avait écrit à l’époque pour décrire les chimères de la partie bestiaire de son livre de JDR : “Lorsque l’esprit d’une créature pensante est en proie à une très profonde tristesse, il peut créer sans le vouloir une brèche sur un plan parallèle, l’élan du désespoir. Une petite quantité d’énergie de ce plan entre alors dans l’esprit de la créature, et mute lentement pour devenir une chimère. Cette dernière prend forme d’hallucination sans que l’hôte ne s’en rende compte. Seul l’hôte est capable de voir la chimère, dont la forme varie peu. Il s’agit donc d’une sorte d’hallucination persistante qui devient la nouvelle réalité de l’hôte. Le plus souvent, la chimère prendra une forme sympathique pour son hôte et sera nullement agressive, comme l’apparence d’un membre de la même espèce se faisant passer pour un ami.” Édifiant n’est-ce pas ? Au vu de cette description, moi Aurélie, je suis clairement la chimère de mon hôte.

[Le Nuancier] Non, je suis la seule alter à écrire. Très récemment, une autre alter a commencé à dessiner, mais c’est post prise de conscience. Je n’avais jamais été très recherches, j’écrivais de la fantaisie pour donner forme à mes rêves, pas pour m’enquiller 18 pages de Wikipédia à chaque chapitre rédigé.

[Catocé] À vrai dire, nous n’avons vu aucun signe avant-coureur particulier. Notre style de dessin n’a jamais été le même, écriture pareil, mais pour nous c’était normal. Les oublis possibles de notre lore également, il est tellement énorme que ça nous paraissait normal. Mais j’ai une anecdote cool à vous partager à la prochaine question. Est-ce que vous avez une anecdote qui lie votre conscientisation à votre art ?

[Paradox Hive] J’ai écrit de la poésie, puis des histoires, des textes random, puis je me suis mis au roleplay. Et les persos que je jouais, j’ai continué à écrire dessus hors rp, parce que je jouais mes amis imaginaires et ils ont commencé à impacter ma vie, à avoir des interactions, à devenir de plus en plus tangibles, c’est-à-dire que je me rendais compte qu’ils étaient là et de leur influence parfois. Ils prenaient le contrôle pour compléter des bouts d’histoires que j’ai essayé d’écrire sur eux, sur leurs fiches perso, pour garder à jour les infos des personnages de mon histoire. Tout était cohérent et sans que je fasse vraiment d’efforts, les bouts qui manquaient se trouvaient complétés d’eux-mêmes.

[Le Nuancier] Pour la conscientisation de notre système non, mais une fois j’ai voulu créer un personnage comme nous : avec plusieurs personnes dans le même corps, mais un seul coincé au front. On a toujours eu conscience des autres, mais pas de ce qu’était la multiplicité, qu’il était possible de switcher, etc. J’ai dû abandonner le projet parce que ça perturbait trop notre système. Je pense aujourd’hui qu’avec le recul, on avait commencé à introjecter tout ce petit monde involontairement.

[Catocé] En fait c’est en faisant des recherches pour notre univers, qu’on a depuis 10 ans, vraiment c’est notre bébé, pour y inclure des personnages avec des troubles, on a toujours aimé la diversité, et y a que les concernés pour mieux parler de leurs troubles, du coup on a connu un système qui tenait un serveur Discord TDI et qui nous a fait découvrir une partie de la communauté. Pendant un moment, nous avons appris les codes, les termes, entendu des témoignages, etc. Et c’est en se renseignant que la vérité nous est apparue : on était multiple également. Avez-vous découvert des alters grâce à ça ?

[Paradox Hive] J’ai découvert une grosse partie des premiers alters grâce à ça, environ une dizaine sur le cours des quelques années entre primaire et collège. J’ai eu des très grosses périodes de vide, avec un reboot système, et des périodes très, très longues de blocage. Écrire sur ce que je sais d’eux et l’inner, voire imaginer une vie intérieure, m’aide aussi parfois à me reconnecter.

[Idylle] Oui, on a pas mal d’autojects de notre univers, on en a actuellement 27. Merci Simply Plural parce que sinon j’aurais pas réussi à faire le compte, c’est un peu flou dans ma tête. Enfin, je pense que beaucoup de personnes peuvent comprendre que quand on a beaucoup d’alters, c’est assez flou, parce que de base on en a beaucoup. Et suite à ça, on a développé d’autres autojects, mais qui viennent pas directement de la trilogie. C’est comme Hika, qui est mon fils, qui est né dans le système, enfin c’est compliqué. Il a sa propre histoire, mais elle est pas reliée à celle de la trilogie.

[Salt Institute] Plus récemment, nous avons passé les 6 derniers mois à travailler sur une série de fanfictions auxquelles notre OTP est un système pour justement explorer des concepts et idées en lien avec notre multiplicité à travers ces personnages. Nous nous sommes rendus compte, environ 3 mois, au fil de l’écriture, que nous avions depuis très longtemps dans notre système l’un des personnages. La personne était partie en dormance depuis plus d’une décennie, avant notre conscientisation. Elle est revenue sans qu’on la reconnaisse, nous ne savions pas qu’elle existait, nous avions attribué notre obsession au retour de notre intérêt spécifique sur le média en question. Et sans qu’elle-même ne puisse se signaler ouvertement, parce qu’elle était entrée en dormance avant notre conscientisation collective et qu’elle n’était pas vraiment au courant d’être quelqu’un de réel, elle ne pouvait pas utiliser de moyens de communication plus clairs que le reste d’entre nous, que nous nous avons développés en entre-temps. Avec le recul, une large partie du contenu des fanfictions de cette série ont été écrites par cette personne, sans que ni elle ni le reste d’entre nous ne nous en rendions compte sur le moment. Nombre d’expériences décrites dans nos textes, notamment le déni de la présence de quelqu’un d’autre ou dissociation liée à la présence de quelqu’un d’autre, ont pu nous aider à nous rendre compte de la présence de cette personne, parce que nous avions exactement les mêmes expériences au quotidien à ce moment-là. Cela a fini par se poser des questions, combiné avec d’autres signes, notamment en rêves, on a permis d’enfin conscientiser la présence de cette personne.

[Lewis] Non, avec des récits internes non écrits, oui, mais via un support d’écriture, pas du tout.

[Le Nuancier] C’est très compliqué pour moi de savoir si les personnages avec lesquels je travaille en profondeur sont des alters, des fragments ou juste des personnages, mais j’ai l’ombre de mon/ma dernière protagoniste, qui rôde toujours dans un coin, ce livre dont je n’ai pas l’impression d’avoir écrit moi-même. Et plus récemment j’ai un personnage qui s’invite dans notre inner pour prendre le thé, mais je suis solidement ancrée dans mon déni donc pour l’instant tout va bien.

[Catocé] Alors nous, comment vous dire qu’on est nombreux ? On a un rôle créé pour ça, tels les PDG de Google, c’est un groupe d’alters qui passent sa vie à travailler, car oui, notre travail c’est vraiment de bosser sur notre art. Et d’après notre esprit, ils seraient 18. Étonnamment, l’univers qu’on a créé, du coup Elementarya, eh ben on a des introjects qui prennent l’apparence de ces personnages, mais ils ne sont pas eux. Elementarya est une pure création de tout le système et aucun alter ne vient de là, ce qui est très drôle. Est-ce que vous avez des alters spécialement pour la pratique de cet art ?

[Paradox Hiver] Non, mais il y en a un qui aime plus écrire que les autres par exemple, certains ont un style qui varie un peu. Il y en a une qui aime beaucoup dessiner et se sent un peu moins nulle que moi, sachant que je ne sais pas du tout dessiner. L’écriture d’histoires s’est aussi agrandie en création d’univers, qui est devenu un intérêt spé qui se retrouve réparti entre plusieurs alters, que certains qui veulent faire de la cartographie, de l’écriture, d’autres du montage, d’autres apprendre à dessiner, etc.

[Idylle] Pour ce qui est de l’histoire, ça va être moi, Yuki, ou ça va être mes maris, Rin et Kaï, parce que j’ai plusieurs maris. J’ai aussi une femme, mais elle n’est pas souvent là, du coup ce n’est pas celle qui gère l’écriture. Et sinon pour ce qui est des dessins, c’est souvent Hika, du coup, qui gère les dessins, et moi.

[Salt Institute] Non, nous écrivons quasiment tous, même si pas forcément les mêmes choses ou dans le même style. D’ailleurs sur les projets collectifs, on passe beaucoup de temps en relecture pour lisser un peu les écarts de styles et assurer une cohérence au projet.

[Lewis] Oui, clairement c’est moi l’écrivaine de groupe, même si je ne switche pas tout le temps pour l’écriture. Parfois ma simple présence, proche de mon hôte, suffit pour lui donner l’envie et l’inspiration.

[Le Nuancier] Je, Narriaa, l’hôte du système – je suis désolée si j’écorche ton prénom -, suis la seule à écrire. C’est un peu mon truc que je défends jalousement. Eiyo aimerait dessiner, mais c’est compliqué aujourd’hui. C’est très stressant pour moi, je ne parviens pas à déconnecter pour la laisser faire. Elle et moi ne dessinons pas les mêmes choses, et visiblement j’arrive à en faire un mini-conflit.

[Catocé] Du coup oui. Par exemple, on a Anna qui écrit le roman, avec l’aide de son compagnon Ambrose qui tient tous les souvenirs de notre univers. On a Malyn, qui est l’avatar que je viens de voler, qui est notre pro-stream Twitch et qui adore dessiner pour améliorer notre setup. On a Rin qui s’occupe du webtoon. Etc., etc. Mais notre univers est vraiment un travail collaboratif, chaque alter y a apporté sa petite touche, avec ses triggers, les choses à modifier, les choses à ne pas avoir dans l’univers, etc. Est-ce que le fait d’être multiple a fait que votre travail en parle, sans que ça en soit le sujet principal ?

[Paradox Hive] J’ai déjà écrit des textes et peut-être des poésies en lien avec la dissociation et indirectement en lien avec le TDI sans le savoir. Puis ensuite j’ai écrit des textes sur le TDI surtout pour me vider la tête, parce que c’est un trouble handicapant qui provoque une certaine souffrance que j’ai essayé d’évacuer sur papier. Mais en plus léger, il y a un roman que j’aimerais écrire, le projet est en pause mais c’est un autre sujet. Un des deux personnages principaux est écrit pour avoir un TDI et par extension, je mets beaucoup de handicaps mentaux et physiques et de queerness dans ce que j’écris.

[Idylle] Oui du coup, c’est encore Hika, par rapport à notre trilogie Kiuku. Kiuku c’est le nom de la trilogie qui parle de la vie de ma maman. Le fait que ma mère soit multiple ça en parle directement, même si c’est pas le sujet principal, mais le fait qu’on soit multiple je pense que ça a carrément influencé le fait que ça en parle en fait, parce que je pense que si on ne l’avait pas été, ce n’est pas forcément été quelque chose auquel on aurait pu penser.

[Salt Institute] Oui, notamment, une histoire courte datant de 2018, premier NaNoWriMo, pendant lequel nous ne savions pas trop quoi écrire, on a donc décidé de s’amuser ensemble en s’insérant dans une fiction et de voir où ça nous menait, plutôt que d’écrire quelque chose en particulier. Plus récemment, la série de fanfictions, dont j’ai parlé plus haut, dans lesquelles nous explorons plusieurs concepts, principes importants pour nous en lien avec la multiplicité à travers le prisme de personnages de fiction.

[Lewis] On ne nomme jamais la multiplicité directement, mais c’est vrai qu’indirectement nos écrits y font très souvent référence. Il y a souvent des personnages avec des relations avec des créatures d’autres plans, un peu à la façon de Naruto et Kyuubi par exemple, mais c’est toujours très discret.

[Le Nuancier] Je ne sais pas trop. J’ai toujours voulu mettre en exergue des liens solides mais intangibles et inhabituels. Alors peut-être est-ce une forme pour représenter des liens que j’ai tissés avec les autres alters de mon système ? En tout cas, plus récemment, j’ai pris la décision d’intégrer la multiplicité de manière plus visible dans nos récits. Ça reste cependant un challenge d’aborder un sujet aussi complexe dans des textes courts car je ne rédige pas de romans, donc forcément, le nombre de personnages va être limité, le plot plutôt court et on n’a pas la place de vraiment développer.

[Catocé] Pour notre projet principal, Elementarya, nous avons intégré un personnage qui a un TDI. C’est très discret car comme dans le quotidien, ça se cache, mais si vous êtes avertis, ou même sans je crois, on a eu une amie qui nous a fait la réflexion comme quoi c’était particulier, il y a quelques petits indices. Si votre travail parle du TDI, c’est le moment de vous faire une pub.

[Idylle] On a plusieurs comptes Instagram. On en a deux sur la multiplicité, un qui est privé, celui-là c’est @idyllesystem. Et un second où on parle, on essaye de faire de la sensibilisation qui s’appelle @dessins.d1.multiple. Le troisième compte, c’est notre compte dessin (@idylledraws), sur lequel c’est un compte un peu pro parce qu’on essaye de vendre nos illustrations. Sur ce compte, on ne parle pas spécialement de multiplicité, mais il y a des chances qu’on parle plus de notre livre Kiuku. Peut-être qu’on parlera de multiplicité au moment où on partagera notre lore du coup, par rapport au personnage de Yuki. Je parle bien du personnage là, et pas de l’alter, comme c’est une autre autoject. Enfin, je pense que vous voyez ce que je veux dire, je me perds un petit peu dans mes propos.

[Salt Institute] Notre profil AO3 (Linnea_Ancalime) contient pour l’instant tous les écrits en anglais, en lien avec la multiplicité que nous avons souhaité rendre publics.

[Catocé] Si jamais vous voulez suivre notre travail, c’est @catoce sur la plupart des réseaux sociaux. Ou alors @catoce98.

[Idylle] Mais voilà, en tout cas, merci beaucoup d’avoir regardé cette vidéo, et on vous fait des bisous si consentis, bye bye !

Intervention proposée par:

  • Catocé (iel) Nous c’est Catocé ! On est un système conscientisé il y a un peu plus d’un an ! On a 27 ans et demi et on est artiste dans la vie !
  • Le Nuancier (peu importe) Nous sommes un système d’une quinzaine d’alters dont l’hôte est très attachée aux médias et à l’imaginaire. Parfois, elle trouve même le temps de transcrire ses rêveries permanentes en récits.
  • Aurélie, Lewis et Kéna (Lewis : il, Aurélie et Kéna : elle) Nous formons un trio et même une famille, composé d’un humain (Lewis Candra) accompagné dans la vie par deux esprits (Aurélie et Kéna). Aurélie est une muse vivant tantot comme une démone, tantot comme une déesse de la mort et d’autres vies dans ce genres. Kéna est une jeune fille porteuse de traumatisme.
  • Idylle (iels +masc) On est un système polyfragmenté d’environ actuellement une centaine d’alters, on se considère comme non-binaire, on est des artistes et on est heureux de pouvoir aider au besoin !
  • Salt Institute / Salts& (iels) Notre système se compose d’une vingtaine de personnes. Nous avons conscientisé notre multiplicité en 2013 ; puis en 2016 nous avons découvert d’autres gens comme nous, dans des communautés multiples anglophones !
  • Paradow Hive (iels/elle)  23 ans, 2 chats, reconnu TDI après avoir demandé un évaluation pour la schizophrénie il y a 4/5 ans peut être, hors du déni depuis 2 ans, chelou depuis bien 15 ans (avant je me souviens pas). Environ une 50aine d’alters dont la plupart en interne