« C’est une vidéo avec des témoignages d’autres systèmes artistes sur l’impact de leur art dans leur conscientisation de la multiplicité. »

Avertissements de contenu:

Fictif, doublon, mort, source, mention de Superman

Transcription:

C : Bienvenue à tous dans cette vidéo du Kaleidoscope. Le thème de cette petite vidéo, c’est le rapport à sa source quand on est un alter fictif. On a du coup fait un sondage pour demander à plusieurs systèmes qui ont accepté de participer. Il y a une quarantaine de systèmes qui ont répondu à notre sondage. Et en vocal, pour cette vidéo, nous sommes avec le système Broken Vessel, avec Stilmm et avec A New Dawn. Tous-tes les participant-e-s : Bonjour ! Bonjour !

C : Du coup, nous, on est le système Catocé, on est environ plus de 350 conscientisés pour l’instant. Ça fait qu’un an qu’on a conscientisé le TDI. Et on est une grande majorité de fictifs, parce que la fiction, c’est un peu toute notre life. On travaille dans ça en plus, du coup, voilà. Du coup, c’est la bonne occasion de participer à ce projet.

S : Bonjour à tous, moi c’est Stilmm. Je suis un système qui est composé d’environ 80 alters, avec on va dire 20% de fictifs à peu près. Voilà, on est conscientisés depuis au moins 8 ans qu’on est un système, et au moins 10-12 ans que j’ai des voix dans ma tête avec qui je discute. Donc c’est notre première fois où on participe à Kaleidoscope, donc merci de nous faire un bon accueil. A N D : Ben du coup, je vais enchaîner. Nous, c’est le système A New Dawn. On est un système d’une quinzaine d’alters, mais c’est très variable. C’est la deuxième fois qu’on participe à Kaleidoscope, et on a beaucoup de ce que vous appelez alter fictif chez nous, même si nous, on ne se considère pas comme ça. Et du coup, c’est pour ça que c’était bien de participer à ce thème-là pour nous aussi, parce que la fiction, enfin les mondes fictifs ont une grande place pour nous aussi.

V : Nous, on est Vi ou Swan ou Broken Vessel, parce que personne n’arrivait à se mettre d’accord. On est comme Catocé aussi, on est 350 ou plus, et on a pas mal de fictifs, mais c’est pas non plus la majorité.

C : Du coup, pour commencer, on va vous donner une petite définition des mots qu’on va peut-être utiliser au cours de la discussion et de la lecture de ce qu’on a reçu du sondage. On a comme définition à donner « fictif », « doublon » et « source », si on n’en oublie pas, si jamais elles apparaîtront à l’écran. Moi, je vais commencer avec ce qu’est un fictif. Un fictif, c’est un alter ou du coup une identité qui est inspirée d’une œuvre fictive. A la différence des factifs qui viennent de personnes existantes, ça peut être… Alors, un alter peut être fictif sans ressembler à sa source, physiquement. C’est vraiment comment l’alter se sent, comme on peut avoir des alters qui ressemblent à des fictifs mais qui ne se sentent pas fictifs. Et là, c’est le moment où j’ai perdu tout le monde. Du coup, on peut, par exemple, avoir un personnage… On prend généralement cet exemple-là, du coup, je vais l’utiliser : un personnage qui ressemble à Superman mais qui ne se sent pas Superman, du coup, ce n’est pas un fictif. Et inversement, un alter qui ne ressemble pas à Superman mais qui se sent Superman, du coup, il est fictif. A N D : Au niveau des fictifs, il y a aussi des alters qui sont inspirés d’une source fictive mais qui ne sont pas en accord avec leur source non plus ou qui s’en détachent avec le temps mais qui peuvent quand même rester fictifs, ça dépend. Il y en a qui restent fictifs même en se détachant de leur source, et d’autres qui, par contre, en se détachant de leur source, considèrent qu’ils ne sont plus fictifs, ça existe aussi. C : C’est vraiment le ressenti de chaque alter, et dans tous les cas, tous vos ressentis sont légitimes. Dans les fictifs, on peut aussi considérer les OCs, AKA les original characters, qui sont, par exemple, le fait de créer un personnage pour l’intégrer à votre manga favori ou film favori qui se retrouve être un alter, ça compte quand même comme un fictif. A N D : Alors les doublons, c’est deux alters, personnes, qui sont issus d’un même personnage fictif. Par exemple, je vais prendre l’exemple de Superman : il y a deux alters dans deux systèmes différents qui se disent être Superman et qui ont, par exemple, des souvenirs de source en étant Superman, qui ont vraiment leur identité, c’est Superman. Du coup, c’est ça qu’on appelle des doublons, parce qu’ils sont inspirés du même personnage fictif.

C : Je veux juste rajouter que chaque système a sa manière de gérer les doublons, il y a certains alters qui ne les supportent pas du tout, il y a certains alters qui les supportent très bien. C’est pareil, c’est comment tu te ressens avec le fait de rencontrer potentiellement un jumeau exactement pareil que toi, ou pas. S : Je voulais juste rajouter qu’il y a deux types de doublons, il y a les doublons qui sont externes, donc c’est deux systèmes différents qui ont le même alter Superman, et il y a aussi les doublons qui peuvent être internes, tu peux avoir deux Superman dans ton propre système.

C : MDR, c’est nous ça !

A N D : On a ça aussi.

C : On ne dira pas les noms par souci d’éviter de trigger des doublons chez ceux qui regardent, mais le 4 ou 5 fois le même alter fictif là !

S : La source c’est l’histoire originale d’où est tiré l’alter fictif, ça peut être un film, une série, un manga, un jeu vidéo, un livre, ou même une musique, ça peut être n’importe quoi. C’est un peu l’univers d’où provient cet alter fictif. On va essayer de ne citer aucune source justement, et particulièrement aucun nom d’alter fictif, histoire d’éviter tout trigger.

C : Une pensée pour le Superman de tout à l’heure. Coucou les gens ! Ça va être le seul, d’accord ? Je sais que celui-là est souvent utilisé, donc pour ça, ça sera le seul qui sera donné. Du coup, on a fait un sondage qu’on a proposé aux membres qui font partie du Discord Kaleidoscope, avec une vingtaine de réponses, de questions. Je crois qu’on a fait un gros dossier quand même. Du coup, on va prendre le temps de voir chaque question, de discuter autour de ça, avec les résultats, et tout ça tout ça. Ok, première question ! Est-ce que vous êtes un système ? Tous les systèmes qui ont répondu sont des systèmes. Elle est très rapide cette question-là ! Il n’y a pas grand-chose à dire. Tous les gens qui ont répondu sont multiples. S : Ensuite, on a demandé aux 38 répondants s’ils avaient des alters fictifs, et on a tout de même 7 personnes, soit 18% qui n’ont pas d’alter fictif du tout dans leur système, et sinon 81% qui ont des alters fictifs dans leur système.

A N D : Du coup, la troisième question, c’est dans quelle tranche d’âge vous situez-vous ? Donc l’âge du corps. Et on se rend compte que c’est assez équilibré. Il n’y a pas un âge qui prédomine. On voit que la majorité des répondants se situent dans la tranche 25-35 ans. Ensuite, c’est 18-24 ans, 15-18, 35-60 ans, et les derniers c’est moins de 15 ans. Par contre, on n’a pas de 60 ans et plus. Mais c’est intéressant de voir que c’est bien réparti et plutôt équilibré.

V : Pour le nombre d’alters dans le système, on peut voir que c’est assez réparti, mais qu’il y a un peu de tout. Il y a des systèmes avec très peu de gens, et puis d’autres systèmes avec beaucoup plus, jusqu’à 400 et plus.

C : Dans les panels des systèmes qu’on répondu, il y a vraiment de tout. Et c’est ça qui est bien. On n’a pas que les systèmes qui sont petits en taille, on a aussi du polyfragmenté. On va faire un jingle, tout le monde est légitime.

A N D : C’est cool parce qu’on voit vraiment qu’il y a des plus petits systèmes, des plus grands systèmes.

C : Du coup, le nombre de fictifs dans le système, ce qui est très intéressant parce que comme on vous l’a dit, il y a du petit système et du polyfrag. Et comme on le voit, le fait d’être polyfrag, ça ne signifie pas forcément avoir énormément de fictifs dans le système, parce que la plupart des systèmes qu’on répondu on entre 0 et 10 alters fictifs. Parce que je sais que les systèmes avec beaucoup de fictifs sont un peu décriés sur Internet, mais comme là on le voit, c’est rare les systèmes full fictifs. En tout cas, dans les gens interviewés, ça existe. C’est légitime, bien sûr. Mais en tout cas, dans les gens qui ont répondu, c’est surtout des systèmes qui n’en ont que 1 ou 2, mais ça ne veut pas dire que nous qui avons énormément de fictifs, on n’est pas légitimes non plus. Ne faites pas dire ce qu’on n’a pas dit.

AN D : Nous, on a quasiment que des personnes qui viennent de représentations fictives ici aussi, dans notre système, et on n’est pas un gros système, on est une quinzaine. Du coup, la majorité des personnes qui ont répondu, c’est égal entre les systèmes qui considèrent qu’ils sont un mélange des deux, c’est-à-dire un peu entre une personne à part entière ou par d’une seule et même personne. Et l’autre grosse partie du graphique, c’est chaque alter est une personne à part entière. Donc on voit que là-dessus, c’est assez équitable et que finalement, part d’une seule et même personne, c’est 10 %.

C : C’est vraiment comment les alters se sentent. Soit ils sont vraiment unités.

A N D : Oui, c’était ça en fait. C’est si le système se considère comme étant une personne et que chaque alter est une part ou si le système se considère comme étant plusieurs personnes dans un seul corps.

C : Ça peut être intéressant. Vous, vous êtes dans quelle partie ?

S : Pour moi, on est des parts d’une seule et même personne. On sait qu’on est différents, mais globalement, on agit tous dans l’intérêt de l’hôte, qu’on considère un petit peu comme étant la personne originelle, même si elle a changé plusieurs fois cette hôte. Mais ça reste des alters qui se ressemblent en fait, les hôtes. Et globalement, tous nos alters sont assez stéréotypés. Donc des fois, il y a des changements d’alters, il y a des splits ou des choses comme ça. Et globalement, c’est le même type d’alter qui revient et qui remplace ça. Donc on considère vraiment qu’on a une structure de base et qu’on ne peut pas la changer, cette structure de base.

V : Du coup nous en rouge.

C : Du coup, chaque alter est une personne à part entière ?

V : Ouais, parce que pour une grande partie d’entre nous, le corps est une interface qui permet d’accéder à un autre monde. En fait, on est dans notre propre monde. Et puis ensuite, le corps, c’est un accès à ce monde-là, là où on est. A N D : Nous, on est très clairement des personnes totalement différentes qui se sont retrouvées dans ce corps et dans ce monde-là ; on ne sait pas pourquoi, mais on arrive tous-tes avec nos histoires, notre vécu, notre passé, etc. Et du coup, c’est un peu, pour le coup, comme Vi : ce corps-là, pour nous, c’est un moyen d’interagir avec les autres personnes de ce monde-là, en fait. Mais pour nous, il y a plein de mondes qui cohabitent et plein de réalités tout aussi valides les unes que les autres qui cohabitent. Voilà, donc on est clairement… D’ailleurs, là, on utilise alter pour que ça soit plus simple, mais ce n’est pas un terme qu’on utilise pour nous. Nous, on parle de personnes ou de membres de systèmes.

S : Donc, on se rend compte que pour la majorité des systèmes, il y a entre 1 et 10 sources maximum. Quelques-unes en ont vraiment beaucoup, plus de 50, mais ils sont plutôt rares. Généralement, c’est entre 0 et 10. C : Vous êtes où, vous ?

S : Nous, on est plutôt dans 0 et 10. On doit avoir 5 ou 10 sources par là. A N D : 0 et 10 aussi. De toute façon, on l’a vu, quand les personnes ont cité leurs sources, on se rend compte que c’est un peu souvent les mêmes sources qui reviennent et que quand les gens citent sûrement des alters fictifs qui viennent d’une même source… Comment dire ? Il y a des sources qui marquent plus que d’autres, en fait.

C : Il y a peut-être aussi le fait… Parce que dans les systèmes que j’ai couvert, généralement, t’en as un, un alter fictif, ils se sent seul, du coup, ils ramènent les copains ou la famille. S et A N D : Oui. Ça, c’est vrai aussi. Tout à fait. S : Nous, je sais qu’on est carrément dans ce cas-là. On a globalement assez peu de fictifs, mais quand on fait des fixettes sur certaines séries ou des choses comme ça, après, ça ramène tous les alters possible. Et donc, on en a beaucoup, beaucoup d’une source. C : Nous, je pense qu’on doit être entre 50 et 100. Je ne sais plus ce qu’on a noté, mais on doit être dans ces eaux-là. Parce qu’on a beaucoup de sources où, justement, il n’y a qu’un seul alter qui vient de là. Du coup, on a plein de sources où il n’y en a qu’un seul. Mais on a une ou deux sources où on a littéralement tout le cast. Mais, étonnamment, nous, il n’y a pas le côté… Ils viennent pour la famille et pour les potes. Genre, à part notre équipe de front qui vient de la même source et qui est entre potes. Sinon, les autres, il y en a plein où, par exemple, tu conscientises les parents, puis les enfants, mais les alters entre eux ne se connaissent pas. On a un peu fini de vous embêter avec les stats. Maintenant, on va arriver plus dans le concret. C’est vraiment les gens qui ont partagé leur vision des choses. On va surtout arriver à comment les alters fictifs se sentent avec leurs sources. C’est plus la fixette de notre projet. Surtout pour parler, comme on l’a dit vraiment, quand on s’est fixé sur le truc, du petit sentiment de merde. Quand tu regardes ta source, le petit sentiment de mini-nostalgie là. Du coup, on va surtout parler de ça. Et de si tout le monde l’a ou pas. Et voilà. On a posé la question de comment s’est passé l’arrivée des alters fictifs des gens qui ont répondu. En étudiant la réponse à cette question, il y a deux manières dont les systèmes abordent l’arrivée des fictifs dans leur système. Soit ils sont là depuis toujours et c’est totalement accepté. Du coup, très peu de soucis d’intégration au quotidien. Ça, c’est notre team. Bonjour. Soit ils ont énormément de mal à comprendre le concept de TDI et semblent totalement déconnectés de la réalité. Du coup, j’ai choisi quelques exemples pour vous les partager : “après, nous avons eu deux autres fictifs qui se sont présentés comme leurs sources en pensant l’être réellement. Nous avons dû expliquer. Ça a été plus compliqué, cette situation-là.” “Très variable selon les alters, les premiers fictifs ont souffert de se retrouver dans un autre monde que le leur.” “Les plus récents se sont plus vite adaptés grâce à l’expérience des autres.” “Certains sont arrivés comme s’ils avaient toujours été là, d’autres savaient qu’ils étaient des fictifs dans un système avec une source, etc., connaissances communes du corps.” “Certains, très petites minorités, sont arrivés sans savoir ni comment, ni pourquoi. De leur point de vue, ils ont juste été téléportés dans le système pendant qu’ils vaquaient à leurs occupations.” Alors je crois qu’il y en a certains d’entre vous qui ont ça, non ? Genre Dawn, c’est pas ce qui s’est passé pour vous ? A N D : Oui, nous, c’est notre cas à quasiment nous tous-tes, en fait. Trigger warning, mort. En gros, on s’est retrouvés dans ce monde-là après notre mort dans nos mondes. Et au début, c’est qu’on n’a pas compris. Et c’est encore compliqué aujourd’hui de s’adapter parce qu’il faut tout réapprendre. C’est un monde qu’on ne connaît pas. C’est des lois de la physique qui sont différentes. C’est pas forcément facile. Et les premiers temps, après, tu comprends. Tu comprends qu’on est plusieurs. Plus ou moins, t’essaies de faire sens de ce qui se passe. Mais les premiers temps, c’est dur parce qu’effectivement, tu comprends pas pourquoi t’es là. Tu comprends pas pourquoi tu te retrouves ici. Je comprends ce sentiment. Je ne sais pas qui est la personne qui a témoigné de ça, mais je comprends ce sentiment.

C : Du coup, dans les témoignages que nous avons reçus, la source et le rôle du fictif dedans a l’air de vraiment être important également pour la manière d’accepter la présence de cet alter. Par exemple : “quand c’est un méchant ou méchante d’une histoire, c’est souvent très mal reçu par les alters non fictifs, surtout au début. Maintenant, ça se traduit plus par de l’indifférence. Côté fictif, ça va dépendre aussi au début. C’est surtout le côté nombre important, complication du processus d’accueil qui rendait le fait un peu chaotique. Mais pareil, maintenant, ça se passe mieux.” Comment vous se sont passés l’arrivée de vos fictifs ?

C : Nous, on a conscientisé très très récemment, mais en fait, on est partis directement du principe que, dans tous les cas, il y allait avoir des fictifs. Vraiment, je sais qu’avant de savoir vraiment, on blaguait sur le fait qu’on avait, du coup, un de nos piliers, potentiellement qui était là, qui existait. En effet, il existe vu que c’est un de nos piliers. Mais en fait, en même temps, on travaille dans la fiction, on sait que la fiction nous a sauvé la vie plusieurs fois. Dès qu’on a su pour le TDI, on n’a jamais remis en question le fait qu’on était des fictifs. Et on a quelques fictifs qui ont du mal avec le TDI, mais genre vraiment, sur 350, ils doivent être deux. Et généralement, c’est parce qu’ils n’ont pas accès à la mémoire commune. Sinon, les gens, ils sont là en mode bon bah yo, bonjour, on est là, on existe. Et c’est tout.

S : C’est marrant parce que moi, c’est tout le contraire. En fait, au début, avant que je conscientise le TDI et que je commence à prendre conscience de comment ça se passait, enfin, qu’on pouvait avoir des fictifs, j’avais des alters fictifs, mais c’était des original characters que j’avais créées et qui n’était pas associé à une source quelconque, et j’ai vraiment commencé à voir des fictifs provenant de sources communes, on va dire, une fois que j’ai découvert, grâce à internet, que je pouvais en avoir en fait. Et je pense que ça a libéré mon cerveau, ça lui a dit « Ah, mais en fait, je ne suis pas obligée d’inventer des personnages, je peux carrément en repomper un tranquillement sans me fouler ! » Et du coup, ça a permis de me libérer un petit peu, je pense. Ensuite, on vous a demandé si une de vos sources parlait de multiplicité, et on voit qu’on a 9% des répondants qui disent qu’une de leurs sources parle de multiplicité, et 36% qui disent qu’elles peuvent parler d’une façon ou d’une autre de multiplicité, avec des changements de personnalité, des échanges ou des partages de corps, par exemple. Mais tout de même, la majorité des systèmes ont des fictifs qui n’ont pas de lien avec la multiplicité.

A N D : On constate que la plupart des alters fictifs ont de l’intérêt pour leurs sources, quand ils la regardent, quand ils jouent, quand ils y pensent, c’est quelque chose qui les intéresse beaucoup. On voit qu’il y a aussi un sentiment de nostalgie, beaucoup, parce que je suppose que ça leur manque. Et ensuite, il y a de la joie, qui arrive en troisième. Et après, de l’indifférence donc il y en a qui sont complètement indifférents, il y en a qui rendent triste, il y en a qui culpabilisent. Donc dans l’ensemble, c’est quand même beaucoup de l’intérêt mélangé à de la nostalgie, de la joie ou de la tristesse.

C : La question, est-ce que votre source vous trigger-t-elle ? Alors, les stats font peur, parce que genre 90% de 45%, on a un problème, mais on pouvait répondre à plusieurs à la fois, ce qui explique. Du coup, 90% des systèmes qui ont répondu, ont répondu oui positivement, 45% des systèmes qui ont répondu, ont répondu oui négativement, et les deux ont pu être choisis. Et il n’y a que 25% des systèmes qui ont répondu non.

S : Moi, je suis assez choquée qu’il y ait quand même 25% des gens qui ne soient pas du tout trigger par leur source. Quelle chance vous avez, c’est incroyable. J’aimerais bien pouvoir faire ça, regarder paisiblement.

C : Après, ça dépend, je pense, de comment leur fictif se sent, s’il se sent vraiment relié à la source ou pas, tu vois. S’il est giga détaché, s’il a pu faire un travail sur ça, être giga détaché, en vrai, ce n’est pas si étonnant. A N D : Du coup, pour les alters fictifs qui ont des souvenirs de leur source ben on se rend compte que majoritairement, oui. Mais il y a quand même 40%, pratiquement, des personnes qui ont répondu non. Nous, on n’est pas pareils, donc ça me fait me questionner. Mais après tout, effectivement, ça peut juste être l’alter fictif ou le tempérament de la personne enfin du personnage fictif dont le cerveau a besoin à ce moment-là et qui fait qu’il n’y a pas de souvenirs.

C : Après, pour les souvenirs de source, parce que je sais que nous du coup on est concernés par le non.

A N D : OK ! Ah intéressant. C : Nous, on a que quelques alters qui n’ont pas accès à la mémoire commune et qui sont concernés par le oui. Mais genre il y en a 2 sur 360. Mais du coup, nous, on est surtout concernés par le non parce qu’on n’a déjà pas de souvenirs de notre vie normale. Si en plus, on devait se souvenir. Du coup en fait genre, on se souvient à peu près des fictions, mais quand l’alter vient au front, ça va être le vécu du corps qu’il va avoir comme souvenir, pas son vécu en tant que source. Mais par exemple, s’il veut, il peut très bien regarder, il peut très bien expliquer ce qu’il s’est passé dans sa source, mais ça ne va pas être ses souvenirs à lui parce que lui, il va avoir les souvenirs du corps. A N D : Du coup en fait en gros, les souvenirs de source de ces alters-là sont transposables dans votre vie à vous et c’est pour ça. OK, oui, j’avais vu un truc que ça pouvait être comme ça.

C : Mais du coup, on pense que vu qu’on passe tous à travers un prisme qu’a la mémoire commune, les souvenirs que peuvent avoir potentiellement les alters fictifs n’ont aucune considération par rapport aux souvenirs du corps. A N D : Alors que nous, c’est vraiment l’inverse. On est vraiment très attachés… C’est nos vies, en fait. Personne ne vit vraiment cette vie ici. De facto, si, parce qu’on n’a pas le choix. Mais en fait…

C : Oui, en gros, c’est une deuxième vie que vous avez, IPL quoi.

A N D : C’est un peu ça donc moi, j’ai des souvenirs du corps, j’ai des souvenirs de mon monde avant. Parfois, ça se mélange. Il y a des similitudes entre des choses que j’ai vécues là-bas et des choses que j’ai vécues ici. Parfois, pas du tout. Il y a des trucs que j’ai vécu que ici et pas là-bas. Il y a des trucs que j’ai vécu que là-bas et pas ici. Par contre, nous, ce qu’on ne veut pas, c’est que les souvenirs de nos mondes soient considérés comme moins valides que les souvenirs qu’on a dans ce monde-là. Les souvenirs des sources sont aussi valides que les souvenirs ici. Donc, vraiment, respectez les alters qui viennent avec leurs souvenirs de leurs sources. Respectez les personnes qui viennent avec des souvenirs d’autres mondes parce que c’est aussi valide. Moi, c’était ça le message que je voulais faire passer. En gros, que vous soyez sceptiques, ça, c’est tout à fait entendable. Mais ne remettez pas en cause leur vécu. Ne reniez pas ce que les personnes viennent vous partager parce que c’est un cadeau qu’elles vous font et ça veut dire qu’elles vous font suffisamment confiance pour se confier sur ces choses-là. C : Si vous vivez ça, vous êtes légitime ! Comment réagissent-iels quand lorsqu’iels sont confrontés à leurs sources ? Chaque fictif étant différent, les réponses à cette question ont vraiment été très différentes également. Il y a du très positif, des alters qui s’en amusent, qui y retournent avec joie, et des alters totalement triggers par le côté doublon et relecture de sa vie vue de l’extérieur qui peut trigger négativement. Je vais vous citer les paroles de ce système qui nous parle vraiment de deux réactions qu’on peut généralement voir. “Une partie ne se trouve pas du tout dans les actions de leurs sources, ce qui peut les mettre mal à l’aise ou leur faire questionner leur légitimité d’être dit introject fictif. D’autre part, être confronté à sa source peut être comme regarder des souvenirs d’une ancienne vie. Cela peut aussi bien cautionner les actions de son ancienne vie que de provoquer la nostalgie. Les plus détachés de leur source peuvent être juste passionnés par leur source.” “Émotionnellement fort, mais pas comme un flashback. On peut voir plus ça comme l’équivalent de voir ou lire un biopic sur soi écrit, joué et mis en scène par d’autres, et non revivre la réalité. Ça peut être aussi très proche ou au contraire très inexact.” J’ai eu cette réponse qui m’a paru très importante de partager car je pense qu’elle peut résonner parmi vous. “A la source originelle, bien, mais parfois moins bien avec des fanfictions ou des histoires qui reprennent notre alter fictif, mais en lui donnant une personnalité très différente de celle qu’iel a dans sa source originelle. Dans ces cas, ça peut même trigger négativement car l’alter voit une version fausse de lui-même.” Je sais que celle-là, je l’ai mis parce que nous, on a le cas, les fanfictions, c’est une catastrophe !

S : Ah mais les fanfictions, c’est trop gênant. Ouais, je relate tout à fait. C’est trop trop gênant. Quand ils mettent des gens ensemble qui ne devraient pas être ensemble ou quoi que ce soit, ça me met trop mal à l’aise.

A N D : Je relate deux fois aussi. Dans la grande majorité des systèmes qui ont répondu, ont répondu que non, leurs alters fictifs n’avaient pas de rôle spécifique en lien avec leur source. Certains systèmes qui ont indiqué qu’il y avait des alters qui étaient en charge de bloquer certains liens ou de vérifier que les sujets triggers restent hors de portée. Donc je suppose que certains liens, c’est certains liens de source. Et de vérifier que les sujets triggers restent hors de portée. Donc ça, je pense que c’est pour protéger justement les alters qui auraient peut-être des traumas de leur source. Il y a un système qui a répondu que la source, c’était vraiment un safe space pour eux. Et je l’ai noté parce que je trouve que c’est cool pour ce système-là. Et pour un autre système, les incarnations n’ont pas d’accès au monde physique. Pas spécialement de rôle ici non plus. Et pour d’autres systèmes, c’est plus des rôles liés aux besoins généraux du système. Par exemple, deux alters de la même source qui se confortent l’un à l’autre. C’est ce qu’on disait tout à l’heure, quand il y en a un qui se sent seul, il ramène la famille. C’est un peu ça. Et il y a un autre système qui cite qu’il s’agit d’incarnations et pas d’alters à proprement parler. Donc cette personne en fait peut aller s’incarner dans différents “mondes imaginaires” dont nous avons des représentations physiques ici. Et elle peut vivre en fait en partie leur vie. Et elle explique aussi que c’est compliqué à certains moments, si elle veut s’incarner dans un de ces mondes, parce que du coup, elle doit semer des « graines d’existence » dans le monde choisi, afin de pouvoir y avoir une incarnation qui correspond à elle. Cette personne semble être en capacité de créer des liens entre des mondes qui ont des représentations ici et ce monde-là. J’ai noté que ça faisait penser un petit peu à une sorte de gateway. Parce que du coup, c’est comme si en gros elle pouvait aller dans plusieurs univers différents. Elle permet aussi l’accès aux incarnations dans des mondes fictifs. S : Alors, la question c’était « Êtes-vous à l’aise avec les doublons et quels sentiments cela peut-il provoquer à vos alters ? » Donc tout d’abord, dans un même système, certains alters peuvent ne pas avoir de problème avec les doublons, tandis que d’autres peuvent ne pas les supporter. Il y a plusieurs raisons qui permettent aux alters de supporter les doublons. Notamment le fait d’avoir des doubles d’eux-mêmes dans notre source. Ben je sais que c’est le cas dans une de mes sources, c’est habituel qu’il y ait plusieurs fois la même personne avec des petites différences qui apparaissent dans cet univers-là. Du coup, voir une autre version de cet alter-là chez un autre système, ça ne va pas poser de problème par exemple.. Il peut aussi y avoir des doublons intrasystèmes, il peut y avoir quatre fois le même personnage avec différents types d’émotions, comme Catocé a dans son système. Pour la plupart des systèmes qui ont été interrogés, ils savent que la création d’un fictif va dépendre fortement de l’interprétation personnelle de chaque personne. Et donc, deux doublons ne seront jamais des doubles exacts, parce que chaque système aura vécu et aura ressenti des émotions différentes à tel ou tel moment, aura ressenti plus ou moins de similitudes avec son présent, avec son passé et son présent, et donc vont créer des alters fictifs qui seront différents d’un système à un autre. Chez certains systèmes, la recherche de différences entre les deux doublons peut les emmener à entretenir des relations avec d’autres systèmes pour percevoir la manière dont le cerveau d’un autre système a split un alter à partir d’une même source, voir les différences et les ressemblances, ça peut intéresser certains systèmes. Il y a une témoignante qui a dit que vu qu’elle adorait la source de ses alters, il était inévitable qu’elle adore les doublons si elle les rencontrait. Les alters peuvent ressentir une large gamme d’émotions, qui peut aller de l’amusement, l’indifférence, la déstabilisation et également la peur de se sentir illégitime face à une autre personne qui peut être plus sûre d’elle. Il y a également des systèmes qui vont s’adapter aux autres, notamment en masquant la présence de leurs fictifs pour ne pas trigger les systèmes qui ne supportent pas les doublons. Et du coup là, ça peut poser des problèmes puisque ça peut empêcher certains alters de vivre leur vie comme ils le souhaitent. Il y a aussi également assez souvent une incompréhension vis-à-vis des systèmes qui ne supportent pas les doublons. A N D : C’est littéralement pas la même personne, mais fin d’une certaine façon, si. Et nous, dans notre cas, c’est comme ça qu’on le voit. Alors ça a un petit peu changé récemment parce que typiquement, mon mari s’intéresse justement aux autres versions de lui qu’il pourrait trouver ici. En ce moment, c’est un peu sa nouvelle lubie. Moi, pas du tout, par contre. Je ne veux pas voir un autre lui où que ce soit. Il a plus de facilité avec les doublons que moi c’est assez voilà… Mais en fait nous, comme on considère qu’on vient d’autres mondes, et comme on n’est pas non plus dans la croyance du multivers, etc., ben c’est compliqué pour nous en fait d’envisager le fait qu’il puisse y avoir d’autres versions. Fin comment dire, pour nous, un doublon, ça nous fait bugger parce que c’est forcément une personne identique. Alors du coup, on s’est beaucoup renseignés et on voit qu’effectivement, fin moi, je comprends complètement, aujourd’hui, je suis capable de comprendre ce que les gens disent, que ben oui, c’est des interprétations du cerveau pour ces gens-là, et que du coup, forcément, comme c’est deux cerveaux différents, ça ne sera pas la même personne parce que les deux cerveaux, ils ne verront pas la même chose. Mais ça reste quand même super compliqué, je trouve, d’avoir quelqu’un qui va partager en grande partie tes souvenirs, ton apparence, une partie, voire la totalité de ton tempérament, fin je trouve que c’est hyper perturbant parce que ça fait un peu clone quoi. Et du coup, nous, on a vraiment beaucoup de mal avec ça, surtout que nous, on estime venir d’autres mondes et nous notre monde fin je parle surtout pour mon mari et moi. Pour d’autres, dans notre système, c’est moins compliqué, mais nous, notre monde, c’est très important pour nous, et du coup, c’est de là d’où on vient.

S : La plupart des alters fictifs apprécient tout particulièrement l’ambiance de leur monde, de leur musique et leur univers, qu’iels considèrent comme leur maison ou leur safe place. Des caractéristiques de leur monde comme la liberté qu’iels avaient ou les possibilités de voyage leur manquent dans ces univers, iels avaient notamment la possibilité d’être qui iels étaient réellement en n’étant pas freinées par les conventions sociales ou la personnalité du masque social. Pour un système, être issue d’un univers fictif leur permet d’aider le corps ou les autres alters à traverser certains problèmes, ce qui leur apporte une maturité que l’hôte n’a pas, par exemple, sur certains aspects de la vie externe. Un autre système a témoigné qu’une de ces alters fictives était issue d’un jeu à choix multiple, ce qui signifie qu’il y a des dizaines de fins alternatives. Elle apprécie donc grandement sa source, car elle a pu voir toutes les vies qu’elle aurait pu avoir et du coup elle voit la vie qu’elle a au sein du système comme étant une de ses vies possibles. Et un dernier témoignage indique que cette personne admire tout particulièrement les artistes et leur capacité à essayer de briser le voile entre le monde physique et les immensités immatérielles.

V : Donc, pour qu’est-ce qui vous manque le plus dans votre source en tant que fictif ? Les éléments qui reviennent le plus sont les proches, famille et amis, la capacité non humaine que j’aborde après et le monde, donc les paysages, les endroits et voilà, et ce qui se passe. Donc, j’ai récupéré trois témoignages : “Le monde d’où on vient, le côté trop tangible du monde du corps, nos amis dans la source qui n’existent pas dans le monde ici.” Témoignage 2 : “Pour certains ce sont nos pouvoirs capacités surnaturelles, sinon globalement c’est l’univers en lui-même qui peut nous manquer, et nos relations avec certains personnages. Témoignage 3, ça c’est parce qu’il était un peu tout seul, mais je trouvais qu’il était intéressant : “seul dans ma tête.” C : Ah oui, du coup, en fait, il y a des fictifs, ils préféraient quand ils n’étaient pas multiples.

S : Tu te souviens de comment t’étais quand t’étais singlet, c’est incroyable.

C : Alors du coup, est-ce que vos alters sont-ils actifs dans ce monde où iels sont principalement actifs en interne ? Pour la grande majorité, c’est un peu des deux, du coup il doit y avoir des alters qui frontent régulièrement et des alters, du coup des fictifs qui sont principalement en interne. Il y a un peu tout, il y a une grande partie de… Le bleu foncé, c’est quoi ? Principalement en interne. Du coup, ouais, peut-être. Après, je pense qu’il y a aussi le fait de… Il y a certains systèmes qui doivent avoir du mal à accepter le fait que le corps incarne une personne physique. Je sais pas comment expliquer. Genre, quand t’es… Moi je sais que nous on est out, genre pratiquement tout le monde est au courant. Va expliquer aux gens que t’es pas humain, ou que tu viens d’une fiction qu’ils connaissent, c’est giga compliqué. Du coup, je me dis qu’en tant que… Même sans être out, si t’as du mal avec les fictifs, te dire que le corps a une personne fictive au contrôle, ça doit être compliqué. C’est peut-être pour ça qu’il y en a autant en interne. Parce que c’est quand même 29% qui sont qu’en interne. S : Comme c’est des personnes avec des particularités physiques, comme par exemple des pouvoirs magiques ou des choses comme ça, ils peuvent exprimer toutes leurs… Comment dire ? Toutes leurs capacités, justement, plus en interne, et c’est peut-être pour ça qu’ils restent plus en interne.

C : Ah oui, avec les dons et tout ?

S : Oui, voilà, les dons. La plupart des alters fictifs sont non-humains, ou ont des capacités non-humaines. Et seulement 15% sont tous humains et n’ont pas de capacités non-humaines.

V : Si vos alters sont non-humains ou avec des capacités non-humaines, lesquelles ? Il y a beaucoup de choses différentes, puisqu’il y a beaucoup de fictions différentes et donc il y a beaucoup de capacités et d’espèces de non-humains différents. Et donc les trucs qui ressortent le plus sont la métamorphose, la magie et les attributs animaux, les capacités physiques non-humaines et le vol. J’ai un témoignage avec plein de capacités non-humaines pour donner d’autres exemples : “Hyper-vitesse, capacité ignifuge, super-force, tentacule (c’est compliqué), magie très puissante, pierre de pouvoir, régénération rapide, ralentissement du vieillissement, très très importante, capacité à voyager entre les mondes, pouvoir de lumière, pouvoir d’ombre, contrôle de l’eau, des plantes, du feu, pouvoir magnétique, électrique et je crois que c’est pas mal haha !” C : Bon bah du coup, courage à ceux qui sont toujours là ! On vous fait des bisous, on vous donne un cookie !

A N D : Et merci de nous avoir écoutés jusque-là, et on espère que ça vous a plu ! C : Oui, et que si jamais vous vous sentez pareil, il y a les commentaires, comme ça, ça fait du référencement pour Epsi et Kara.

A N D : Vous pouvez aussi nous poser des questions sur la partie questions-réponses.

Les 4 participant-e-s : Des bisous tout le monde ! Des bisous !

Intervention proposée par:

  • Catocé (iel) Nous c’est Catocé ! On est un système conscientisé il y a un peu plus d’un an ! On a 27 ans et demi et on est artiste dans la vie !
  • the Moon and the S.T.A.R.S (Stars/Cas/Key) Nous sommes un système Gateway dont les membres vont et viennent (on est un peu un moulin en gros mdrr) car nous pouvons ouvrir des portails vers d’autres mondes. Nous venons toustes d’un autre monde et nous ne savons pas trop pourquoi nous sommes dans ce corps et dans ce monde. Pour nous, le corps est une pléiade et chacun-e est une étoile unique. Nous sommes plusieurs personnes avec un esprit/cerveau différent de celui du corps dans un seul corps. C’est assez difficile pour nous et on est souvent perdu. Moi l’hôte, Navi, je ne peux pas quitter le front donc je dois bien essayer de comprendre ce monde. Mon mari, Vipo, est souvent avec moi ici pour m’épauler. D’autres étoiles de notre pléiade peuvent aussi intervenir plus sporadiquement.
  • Stilmm (il) Nous sommes un système d’environ 80 alters. Nous sommes au courant pour notre multiplicité depuis une dizaine d’années. Notre multiplicité est constitué d’un petit groupe de 4-5 alters qui frontent régulièrement et gèrent la vie quotidienne. Ce petit groupe a tendance à être remplacé par de nouveaux alters tous les 2 mois environ.
  • Vi ✨️(elle) On est bizarres et fières de l’être, on est beaucoup trop et on est sympa pour la plupart.