Je suis L’AntiClimaX, un nom d’artiste devenu le nom de mon système. Après des années d’errance, le diagnostic de trouble dissociatif de l’identité s’est imposé comme une évidence.
Je me définis aujourd’hui comme une âme morcelée, une voix aux mille visages.
Création partiellement réalisée avec l’IA (lecture des différentes voix).
J’ai écrit mon premier livre autour de mes fragments et je milite pour la santé mentale à travers mes dessins sur Instagram. Mon art est brut, intime, cru : une tentative de faire émerger une beauté frontale dans le chaos.
Notre système se compose de parts aux rôles variés :
L’Omnisciente : la narratrice, observatrice, celle qui relie.
Les enfants : Aenora, et d’autres parts jeunes, porteuses de la vulnérabilité et des mémoires précoces.
Les protecteurs : Astrix (colère et défense), Ezran (provocation sociale), Nymira (instinct nourricier), Kaïla (apaisement).
Les créatifs : Virox (analyse conceptuelle), Kiano (artiste visuel), Maé (professionnelle affirmée).
Les parts sombres / trauma holders : Kaldor, Narchy, Zephira, Narys, Cléanne…
Nous avançons ensemble, dans le morcellement comme dans la recherche d’unité.
Transcription :
J’ai cinq ans, je parle encore trop bas, mais maintenant, je parle.
Je suis le silence qui protège, le cri que tu n’entendras pas, mais qui gronde en dedans, je garde Aenora.
Je tremble, qu’on me croit pas, alors je brouille, je casse, je détourne, mais je connais une vérité derrière mes yeux cassés.
Je frappe avant qu’on ne m’écrase, je n’ai pas peur du sang, je suis née pour survivre.
Tout n’est qu’un jeu de scène, je détourne, je provoque, je souris quand il faudrait fuir et tu me regardes.
Tout va bien, tout va bien, tout va…
Je suis l’ombre derrière la glace, je n’oublie rien, je suis la faille qui s’ouvre quand tu crois tenir debout.
Je brûle, je dévore, je suis la tempête qui arrache tout.
Je suis les griffes et la caresse, la forêt dans ta poitrine, les chats qui ronronnent dans ton ventre, j’aime et je protège.
J’ai les mains qui apaisent, les yeux qui veillent, je reste quand tout s’écroule.
J’organise quand tout s’éparpille, je gère les voix qui se chevauchent, sans moi, qui ?
Je trace des lignes entre ce qui semble épars, je cherche un sens dans le chaos, mais à force d’expliquer…
Je parle peu, je montre, des couleurs, des éclats, des visions de nos mondes intérieurs.
Je ne parle pas souvent, j’attends, derrière la porte scellée.
Elles ont toutes parlé, elles m’habitent, elles me fracturent, elles me portent. Ce Kaléidoscope de voix n’est pas un éclat brisé, c’est la preuve que je vis, entière, dans toutes mes parts.











