Le trouble dissociatif de l’identité (TDI) est une condition mentale complexe caractérisée notamment par des symptômes dissociatifs, la présence d’au moins deux identités dissociatives pouvant prendre le contrôle exécutif de la conscience et du corps et une mémoire lacunaire.

Le TDI regroupe généralement les caractéristiques des autres troubles dissociatifs (dépersonnalisation, amnésie, …). Il est majoritairement la résultante d’un mécanisme d’adaptation lié à un vécu difficile, notamment durant l’enfance. Pour cette raison, il est étroitement lié aux troubles d’origine traumatique, tels que le trouble de stress post-traumatique et le trouble de stress post-traumatique complexe.

Autrefois appelé trouble de la personnalité multiple, il est depuis classé comme trouble dissociatif.

Le TDI est l’un des troubles ayant pour critère une forme de multiplicité. Il n’est toutefois pas le seul (voir ATDS et TDI-P). Il est également important de rappeler que ces troubles sont une classification psychiatrique de la multiplicité associée à d’autres manifestations et non la seule façon de définir la multiplicité (voir Qu’est-ce que la multiplicité).

En anglais, il est connu sous le nom de “dissociative identity disorder” (DID).

Le trouble dissociatif de l’identité (TDI) est une condition mentale complexe caractérisée notamment par des symptômes dissociatifs, la présence d’au moins deux identités dissociatives pouvant prendre le contrôle exécutif de la conscience et du corps et une mémoire lacunaire.

Le TDI regroupe généralement les caractéristiques des autres troubles dissociatifs (dépersonnalisation, amnésie, …). Il est majoritairement la résultante d’un mécanisme d’adaptation lié à un vécu difficile, notamment durant l’enfance. Pour cette raison, il est étroitement lié aux troubles d’origine traumatique, tels que le trouble de stress post-traumatique et le trouble de stress post-traumatique complexe.

Autrefois appelé trouble de la personnalité multiple, il est depuis classé comme trouble dissociatif.

Le TDI est l’un des troubles ayant pour critère une forme de multiplicité. Il n’est toutefois pas le seul (voir ATDS et TDI-P). Il est également important de rappeler que ces troubles sont une classification psychiatrique de la multiplicité associée à d’autres manifestations et non la seule façon de définir la multiplicité (voir Qu’est-ce que la multiplicité).

En anglais, il est connu sous le nom de “dissociative identity disorder” (DID).

Puisqu’il dépend des nécessités d’adaptation à l’origine de son développement, le trouble dissociatif de l’identité se présente différemment pour chaque personne. L’éventail des manifestations et symptômes est large.

Chez la majorité des personnes concernées par le trouble, le TDI se cache, soit derrière un fonctionnement “apparemment normal”, soit derrière d’autres troubles et comorbidités. Une partie des gens ayant un TDI ont toutefois des manifestations claires et visibles du trouble.

Contrairement à une idée reçue répandue, les personnes ayant un TDI peuvent avoir conscience de leur trouble et de l’existence de leurs autres identités, parfois depuis l’enfance ou l’adolescence. Ce n’est toutefois pas toujours le cas et la prise de conscience de cette condition peut avoir lieu à tout âge, de façon spontanée ou suite à un diagnostic psychiatrique par exemple.

La dissociation peut se présenter de différentes façons :

  • vision floue ou ne pouvant pas se fixer
  • vertiges en regardant au loin
  • sensation d’esprit brumeux, impression de fonctionnement en pilote automatique
  • détachement de soi ou de son environnement
  • incertitudes sur les relations
  • difficultés à suivre des conversations (“partir dans sa tête”, “regarder dans le vide”)
  • impossibilité de saisir ses propres idées

Ces manifestations peuvent être régulières ou permanentes mais elles peuvent ne pas être perçues ou interprétées comme étant de la dissociation. Les symptômes sont également plus ou moins angoissants et invalidants selon les personnes et les situations.

Pour plus d’informations, voir Dissociation.

La présence d’identités alternantes, communément appelées “alters”, est la spécificité la plus connue du TDI. L’identité d’une personne concernée par ce trouble n’est pas unique, elle est partitionnée ou multipliée. 

Les expériences, les souvenirs et d’autres caractéristiques qui définissent l’”identité”, telles que les perspectives, les préférences, le genre, la maturité et bien d’autres choses, sont compartimentés en différent·es alters. 

 

Il y a minimum deux alters mais il n’y a pas de limite maximum ni de moyenne du nombre d’alters chez une personne ayant un TDI. Toutes les identités alternantes sont égales, il n’est cependant pas rare qu’une ou quelques identités soient majoritairement présentes dans le quotidien, ce qui peut donner l’impression qu’il s’agit d’identités “principales”. 

Dans le TDI, contrairement à d’autres troubles dissociatifs en lien avec la multiplicité, au moins deux alters différent·es peuvent prendre le contrôle exécutif du corps, c’est-à-dire gérer les gestes et les pensées comme n’importe quel individu dont l’identité serait unique. 

Concrètement, la présence d’identités alternantes peut se manifester dans le quotidien par : 

  • des variations dans les goûts, les envies, les affects, …
  • une sensation d’exécuter des tâches sans en avoir conscience ou en étant comme en arrière-plan
  • des pensées floues, brouillées, incohérentes ou inaccessibles 
  • des changements dans la posture, le débit de paroles, la confiance en soi, …
  • une sensation de détachement par rapport à la vie en cours 
  • une interruption des tâches en cours sans raison extérieure
  • des envies, pensées, sentiments ou sensations apparaissant comme “étrangères” ou “parasites” 
  • des découvertes de ce qui est dit en le disant, sans l’avoir pensé avant
  • des désaccords internes entre ce qui est pensé et ce qui est dit ou fait 
  • des conversations et débats internes
  • … 

Comme toutes les manifestations du TDI, les alters et leur nature varient fortement d’une personne concernée à l’autre. Il en va de même pour l’impact de leur présence sur le quotidien. 

Pour plus d’informations, voir Alters/Headmates. 

En dépit d’un mythe largement répandu, l’amnésie dans le trouble dissociatif de l’identité ne se manifeste pas nécessairement par des blackouts/trous de mémoire complets. 

Dans le TDI, la mémoire est lacunaire. Il peut manquer des souvenirs ou des éléments de souvenirs (par exemple : absence de mémoire émotionnelle). 

Ces amnésies peuvent concerner un ou plusieurs des aspects suivants : 

  • la vie de tous les jours, avec une difficulté ou une incapacité à se remémorer la vie quotidienne ou ce qu’il s’est passé il y a quelques semaines ou mois
  • le passé, comme une partie de l’enfance ou de l’adolescence, des événements difficiles ou normalement marquants (tels que les anniversaires ou les rencontres particulières), certaines années, … 
  • les informations autobiographiques, comme oublier sa date de naissance, son âge, son lieu de vie, son nom, …

En fonction des personnes, ces lacunes dans la mémoire peuvent être plus ou moins présentes. De plus, il n’est pas rare qu’il y ait des stratégies d’adaptation mises en place inconsciemment pour limiter la conscience de ces amnésies (“je suis tête en l’air”, “je me souviens que tu m’as parlé de ce projet à la machine à café mais j’ai oublié les détails, peux-tu me les rappeler ?”). Il y a par ailleurs fréquemment une amnésie de l’amnésie. 

Pour plus d’informations, voir Amnésies. 

Difficultés, symptômes et troubles associés au TDI

Tout comme les manifestations, les difficultés causées par un trouble dissociatif de l’identité varient d’une personne à l’autre. Elles peuvent concerner un ou plusieurs domaines de la vie courante, tels que le rapport aux autres ou au travail. Néanmoins, le plus souvent, elles concernent surtout un rapport à soi pouvant être flou ou conflictuel.

En fonction des personnes, il peut s’agir par exemple :

  • de fatigue et de problèmes de concentration
  • d’une incapacité à prendre des décisions
  • de colères ou de froideurs
  • de sensation d’être perdu·e dans son lien à l’entourage ou à son quotidien
  • d’anxiété, d’états d’alerte, de honte, …
  • de douleurs, d’incapacité à ressentir la douleur ou de “corps mou/flou”
  • de flashbacks sous différentes formes (souvent émotionnels ou physiques)
  • de rapport au sommeil chaotique (insomnies et/ou hypersomnies, cauchemars, …)
  • des changements de vie, d’habitudes, de relations ou autre

Tout comme les manifestations, les difficultés causées par un trouble dissociatif de l’identité varient d’une personne à l’autre. Elles peuvent concerner un ou plusieurs domaines de la vie courante, tels que le rapport aux autres ou au travail. Néanmoins, le plus souvent, elles concernent surtout un rapport à soi pouvant être flou ou conflictuel.

En fonction des personnes, il peut s’agir par exemple :

  • de fatigue et de problèmes de concentration
  • d’une incapacité à prendre des décisions
  • de colères ou de froideurs
  • de sensation d’être perdu·e dans son lien à l’entourage ou à son quotidien
  • d’anxiété, d’états d’alerte, de honte, …
  • de douleurs, d’incapacité à ressentir la douleur ou de “corps mou/flou”
  • de flashbacks sous différentes formes (souvent émotionnels ou physiques)
  • de rapport au sommeil chaotique (insomnies et/ou hypersomnies, cauchemars, …)
  • des changements de vie, d’habitudes, de relations ou autre

Mais aussi, en fonction des personnes, de l’environnement et d’autres facteurs :

  • ne pas pouvoir s’orienter, se perdre
  • des paralysies partielles, dissociations longues, sidérations
  • des crises d’angoisse, de tétanie, de pleurs inexpliqués
  • une incapacité à travailler due aux trous de mémoire ou aux pertes de capacités acquises
  • des burnouts
  • des rapports conflictuels avec les autres
  • des addictions, automutilations, mises en danger ou tentatives de suicide

Étant donné que le TDI est lié à un besoin d’adaptation, les symptômes sont souvent compensés ou masqués, y compris à la personne elle-même.

Il est à noter que la plupart de ces difficultés sont majoritairement la résultante de traumatismes ou d’amnésies. La multiplicité, soit l’aspect le plus connu du TDI, n’est souvent pas la cause principale des problèmes rencontrés, bien qu’elle puisse y contribuer en cas de rapports conflictuels entre les alters.

Troubles associés

De nombreux symptômes et troubles sont comorbides au TDI. Les troubles dépressifs, les troubles anxieux, les troubles du comportement alimentaire, les troubles de la personnalité (notamment évitante et borderline), les addictions et les comportements à risques sont parmi les plus fréquemment rencontrés.

Il existe d’autres conditions souvent rencontrées en parallèle d’un TDI, telles qu’un vécu avec neuroatypie ou psychoatypie (autisme, TDAH, bipolarité, schizophrénie, …) ou une pathologie physique (condition médicale développée à un jeune âge, syndrome d’Ehlers-Danlos, …).

Pour plus d’informations, voir Comorbidités.

Diagnostic du TDI

L’errance diagnostique, entre le début d’un parcours en soins de santé mentale et la pose du diagnostic de TDI, est souvent longue. 6 à 12 ans en moyenne selon cette étude de 2016.

Il y a plusieurs raisons possibles à cela :

  • les motifs de consultations concernent des comorbidités (dépression, anxiété, …) qui “cachent” le TDI
  • les troubles dissociatifs ne sont pas suffisamment (re)connus, y compris des psychiatres (le TDI est d’ailleurs souvent considéré comme un trouble rare alors qu’il ne l’est pas)
  • le TDI est régulièrement confondus avec des troubles plus connus ou plus étudiés, tels que la schizophrénie (pour “l’entente de voix”) ou la bipolarité (pour “l’instabilité”, le “côté changeant”)
  • le TDI n’empêche pas d’avoir d’autres troubles (dont la schizophrénie, la bipolarité, …), ce qui peut brouiller les pistes
  • et bien d’autres choses encore

Le diagnostic en lui-même varie selon les psychiatres. Consultez cet article pour plus d’informations.

“Le trouble dissociatif de l’identité se caractérise par une perturbation de l’identité dans laquelle il y a deux états distincts de la personnalité ou plus (identités dissociatives) associés à des interruptions marquées dans la sensation de soi et de la capacité d’agir. Chaque état de la personnalité inclut son propre schéma d’expérience, de perception, de conception et de relation avec soi, son corps et l’environnement. Au moins deux états de la personnalité distincts prennent de façon récurrente le contrôle exécutif de la conscience et du fonctionnement de l’individu dans ses interactions avec les autres ou avec l’environnement, comme dans l’accomplissement de tâches spécifiques de la vie quotidienne telles que la parentalité ou le travail, ou en réaction à des situations spécifiques (p. ex. celles qui sont perçues comme menaçantes). Les changements de l’état de la personnalité s’accompagnent d’altérations connexes de la sensation, de la perception, de l’affect, de la cognition, de la mémoire, du contrôle moteur et du comportement. Il y a généralement des épisodes d’amnésie, qui peuvent être sévères. Les symptômes ne s’expliquent pas mieux par un autre trouble mental, comportemental ou neurodéveloppemental et ne sont pas dus aux effets directs d’une substance ou d’un médicament sur le système nerveux central, y compris aux effets d’un sevrage, ni à une maladie du système nerveux ou à un trouble du cycle veille-sommeil. Les symptômes entraînent un déficit important dans les domaines personnel, familial, social, scolaire, professionnel ou d’autres domaines de fonctionnement importants.”

CIM-11 : Classification Internationale des Maladies, Onzième Révision, 2022, OMS (Organisation Mondiale de la Santé)

“A. Perturbation de l’identité caractérisée par deux ou plusieurs états de personnalité distincts, ce qui peut être décrit dans certaines cultures comme une expérience de possession. La perturbation de l’identité implique une discontinuité marquée du sens de soi et de l’agentivité, accompagnée d’altérations, en rapport avec celle-ci, de l’affect, du comportement, de la conscience, de la mémoire, de la perception, de la cognition et/ou du fonctionnement sensorimoteur. Ces signes et ces symptômes peuvent être observés par les autres ou bien rapportés par le sujet lui-même.

B. Fréquents trous de mémoire dans le rappel d’événements quotidiens, d’informations personnelles importantes et/ou d’événements traumatiques, qui ne peuvent pas être des oublis ordinaires.

C. Les symptômes sont à l’origine d’une détresse cliniquement significative ou d’une altération du fonctionnement social, professionnel ou dans d’autres domaines importants.

D. La perturbation ne fait pas partie d’une pratique culturelle ou religieuse largement admise.
Note : Chez l’enfant, les symptômes ne s’expliquent pas par la représentation de camarades de jeu imaginaires ou d’autres jeux d’imagination.

E. Les symptômes ne sont pas imputables aux effets physiologiques d’une substance (p. ex. les trous de mémoire ou les comportements chaotiques au cours d’une intoxication par l’alcool) ou à une autre affection médicale (p. ex. des crises comitiales partielles complexes).”*

(*Traduction du DSM-5-TR (uniquement en anglais) basée sur la traduction officielle du DSM-5.) 

DSM-5-TR : Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux, 5e édition, texte révisé, 2022, APA (American Psychiatric Association) 

La prévalence du trouble dissociatif de l’identité est généralement estimée à entre 1 et 3% de la population selon les sources. Cependant, une étude de 2019 indique une prévalence de 3,7%. 

Causes et développement du TDI

La plupart du temps, le trouble dissociatif de l’identité se forme pendant l’enfance comme un moyen d’adaptation nécessaire pour faire face à des expériences difficiles.

En effet, dans 90% des cas, le TDI est le résultat d’un mécanisme dissociatif qui permet au cerveau de se protéger et de survivre face au stress, aux abus ou aux traumatismes vécus, ainsi qu’à la nécessité de s’adapter à des demandes de l’environnement ou de l’entourage qui peuvent être incohérentes, instables ou contradictoires (par exemple: un parent pouvant être tantôt affectueux tantôt abusif).

Le manque d’accompagnement ou un soutien insuffisant de l’enfant face à ses difficultés peut également jouer un rôle dans le développement du TDI.

Bien que les identités alternantes puissent commencer à se former et à se complexifier pendant l’enfance, elles ont tendance à se différencier davantage à l’adolescence. De nouvelles identités peuvent également se développer tout au long de la vie, et celles déjà présentes peuvent évoluer ou « s’endormir », en fonction des besoins d’adaptation de la personne.

Il arrive fréquemment que différents groupes d’alters prennent le relais de la vie quotidienne à divers moments de la vie, comme le début de l’âge adulte, une nouvelle relation, la parentalité, la retraite, et ainsi de suite.

La plupart du temps, le trouble dissociatif de l’identité se forme pendant l’enfance comme un moyen d’adaptation nécessaire pour faire face à des expériences difficiles.

En effet, dans 90% des cas, le TDI est le résultat d’un mécanisme dissociatif qui permet au cerveau de se protéger et de survivre face au stress, aux abus ou aux traumatismes vécus, ainsi qu’à la nécessité de s’adapter à des demandes de l’environnement ou de l’entourage qui peuvent être incohérentes, instables ou contradictoires (par exemple: un parent pouvant être tantôt affectueux tantôt abusif).

Le manque d’accompagnement ou un soutien insuffisant de l’enfant face à ses difficultés peut également jouer un rôle dans le développement du TDI.

Bien que les identités alternantes puissent commencer à se former et à se complexifier pendant l’enfance, elles ont tendance à se différencier davantage à l’adolescence. De nouvelles identités peuvent également se développer tout au long de la vie, et celles déjà présentes peuvent évoluer ou « s’endormir », en fonction des besoins d’adaptation de la personne.

Il arrive fréquemment que différents groupes d’alters prennent le relais de la vie quotidienne à divers moments de la vie, comme le début de l’âge adulte, une nouvelle relation, la parentalité, la retraite, et ainsi de suite.

Traitement et accompagnement du TDI

En tant que tel, le trouble dissociatif de l’identité est une condition qui ne se “guérit” pas, dans le sens où il n’est pas possible de “supprimer” la multiplicité. Un cerveau qui a développé ce mécanisme d’adaptation pourra toujours se scinder ou se multiplier en identités alternantes, à n’importe quel âge et au gré des expériences de vie.

Il est cependant possible d’alléger les manifestations invalidantes du TDI, telles que les symptômes dissociatifs et la mémoire lacunaire, notamment en ayant recours à la pair-aidance et/ou à des soins de type thérapies des psycho-traumatismes.

En général, les soins liés au TDI se présentent comme suit :

  • traitement/accompagnement pour les symptômes les plus urgents/invalidants et les symptômes associés (stabilisation)
  • développement/accompagnement d’une prise de conscience, d’une communication et d’une confiance entre les identités
  • si nécessaire, si suffisamment de stabilité et avec consentement, traitement/accompagnement dans la gestion des traumatismes (d’abord les moins complexes et plus accessibles et en tenant compte de garder des périodes de stabilisation)

L’adaptation au trouble dissociatif de l’identité peut prendre plusieurs années, avec des périodes de calme et des périodes plus difficiles. L’accompagnement bienveillant par des proches ainsi que des thérapeutes et/ou des pair·es est un plus pour éviter le découragement.

Par ailleurs, de nombreuses personnes concernées par le TDI ne ressentent pas le besoin de traiter cette condition ou s’en accommodent très bien sans avoir recours à autre chose que du soutien. D’autres ne ressentent pas le besoin d’obtenir de l’aide vis-à-vis du TDI en lui-même mais plutôt pour faire face à ses comorbidités.

Pour plus d’informations, voir Soins et pair-aidance.

NB: il n’existe pas de traitement médicamenteux pour traiter le TDI (que ce soit pour la dissociation, la mémoire ou les alters). Des médicaments peuvent être prescrits pour limiter des symptômes associés tels que les insomnies ou l’anxiété. Il est important de tenir compte des effets secondaires potentiels de la prise de médicaments sur le fonctionnement interne des identités alternantes et de la mémoire (communication interne limitée, sorties d’amnésie, …) et d’en faire une balance bénéfices-risques avec le·a psychiatre ou le·a soignant·e car ces effets varient fortement d’une personne concernée par le TDI à l’autre.

Bref historique du TDI

Bien que la multiplicité existe depuis toujours car il s’agit d’une expérience de vie avant d’être un critère diagnostique, le trouble dissociatif de l’identité voit ses prémices documentés pour la première fois en 1584 avec l’exorcisme de Jeanne Fery.

En effet, le TDI a souvent été pris à tort pour des cas de possession, en particulier avant les 18ème et 19ème siècles. Il a ensuite été traité sous le spectre de l’hystérie, condition fortement décriée depuis, dont certains troubles de la personnalité sont aujourd’hui inspirés. Il était jusqu’alors considéré comme un “dédoublement de la personnalité” ou un “dédoublement de la conscience”.

Ce n’est qu’en 1882 que le “trouble de la personnalité multiple” a été diagnostiqué sous cette appellation pour la première fois, à Louis Auguste Vivet. Il faudra néanmoins attendre 1980 et la sortie du DSM-III pour que le trouble soit reconnu comme tel et ne soit plus considéré comme une forme d’hystérie.

C’est en 1994 que le trouble change d’appellation pour être reconnu sous le terme de “trouble dissociatif de l’identité”, avec le DSM-IV. Il n’a plus changé depuis. Il n’a cependant été nommé avec cette classification que depuis 2022 dans la CIM-11, il était en effet toujours considéré comme “personnalité multiple” dans la CIM-10.

Pour plus d’informations, voir Historique des troubles dissociatifs et du TDI.

Sources

  • CIM-11 : Classification Internationale des Maladies, Onzième Révision, 2022, OMS (Organisation Mondiale de la Santé)
  • DSM-5-TR : Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux, 5e édition, texte révisé, 2022, APA (American Psychiatric Association)
  • “Separating Fact from Fiction: An Empirical Examination of Six Myths About Dissociative Identity Disorder” : https://bit.ly/3zp987N
  • “The prevalence of Dissociative Disorders and dissociative experiences in college populations: a meta-analysis of 98 studies” : https://bit.ly/2UJ04a4
  • “Jeanne Fery: A sixteen century case if Dissociative Identity Disorder”, The Journal of Psychohistory, 1996, Van der Hart O., Lierens R., Goodwin J.
  • “The 19th century DID case of Louis Vivet: New findings and re-evaluation”, Dissociation, 1997, Faure H., Kersten J., Koopman D., Van der Hart O.
  • Perspectives des personnes vivant avec un trouble dissociatif de l’identité

Pour plus d’informations, voir Études et sources.

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